Le 21 Avril 1966, lors de la visite du Roi des Rois, Haile Selassie, un Jamaicain du nom de Iqulah trouve la Foi! Chanteur reconnu de Roots Reggae, Iqulah est maintenant représentant Rasta à l'ONU! Les avis restent partagés car certains Ras refusent que Rasta soit reconnu par Babylon mais pour d'autre cette place de représentant a l'ONU est indispensable, en effet si nous voulons detruire Babylon, nous devons le faire de l'intérieur!
Voici son interview:
-Quels sont les enjeux d'une telle reconnaissance par l'ONU ?
En tant que rastas, I and I avons traversé de nombreuses tribulations. Il est aujourd'hui temps pour que le monde en général, et les Nations Unies en particulier, reconnaissent le travail effectué par le mouvement Rasta, car nous sommes un peuple qui a largement contribué à la libération des esprits. Nous ne sommes pas là pour promouvoir la guerre, Rastafari is One Love. Le combat a été dur mais nous sommes devenus plus forts. Nous dépasserons les difficultés, nous gagnerons ce combat car c'est le combat du bien contre le mal. I&I sommes optimistes, et nous resterons déterminés, et forts aussi bien mentalement, physiquement que spirituellement. Nous sommes pleinement confiant dans Jah, car nous savons que le bien finira par triompher du mal. Et alors, toutes les nations reconnaîtront unanimement que Rasta is One Love.
A travers la Fédération Mondiale Ethiopienne (EWF Inc.), établie en 1937 par Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié Ier, les membres du mouvement rasta sont aujourd'hui reconnus officiellement par l'Organisation des Nations Unies. Nous disposons à ce jour d'un siège aux Nations Unies.
-Certains rastas affirment que le mouvement rasta ne doit pas pactiser avec le système, et qu'il n'a pas besoin de la reconnaissance de Babylone pour continuer à exister. Quel est votre opinion sur le sujet ?
Il ne s'agit pas pour nous de dépendre de Babylone. L'obtention de ce siège aux Nations Unies est un signe officiel d'une organisation mondiale qui a finalement décidé, après bien des luttes, de ne plus feindre de nous ignorer, et de nous reconnaître de façon claire et définitive. C'est un premier pas. C'est une évolution nécessaire. Yes Man, Rastafari !
-Le mouvement Rastafari avait-il vraiment besoin de cette reconnaissance des Nations Unies ?
« Yes. ! La raison principale est la suivante : Sa Majesté Impériale nous a donné une terre en Ethiopie, à Shashamane. Nous avons rencontré de nombreux problèmes par le passé, à cause des changements successifs de gouvernements en Ethiopie. La décision des Nations Unies a joué un rôle décisif dans les relations que nous entretenons avec le gouvernement éthiopien. D'un point de vue légal tout d'abord : la terre de Shashamane est reconnue désormais comme un endroit légitime, dédiée et consacrée au rapatriement du peuple Rasta. C'est donc une décision majeure, extrêmement importante pour nous. Rastafari.
-Quelle place occupez-vous dans ce nouveau processus ?
J'ai été désigné par la fédération Mondiale Ethiopienne pour être l'organisateur officiel du programme destiné à recueillir des fonds financiers pour développer la terre de Shashamane. Nous allons entreprendre une vaste tournée mondiale en ce sens. Cette série de concerts autour du monde doit nous permettre de récolter de l'argent pour le programme de développement. Notre premier objectif consiste à obtenir un million de dollars US pour commencer concrètement à développer Shashamane.
-La décision des Nations Unies aura-t-elle des conséquences concernant le rapatriement ?
Là encore, la décision des Nations Unies doit être considérée comme un signe très positif. Car, dans l'agrément officiel, il est explicitement stipulé que plus de terres seront attribuées aux rastas de Shashamane, ainsi qu'à ceux qui s'y établiront dans le futur.
C'est la responsabilité de la communauté rastafarienne de mobiliser la diaspora noire dans ce processus de rapatriement, et nous acceptons cette responsabilité avec courage, remerciement, et joie. C'est notre mission. C'est ma mission.
-Quelle est, à votre avis, la contribution majeure apportée par le mouvement Rasta ?
Nous les rastas, sommes les premiers à avoir libéré les esprits du colonialisme, et à avoir développé la conscience du monde noir. Nous avons compris qu'on ne pouvait pas continuer à plier devant le système colonialiste. Nous nous sommes mobilisés et nous avons pris conscience que l'Afrique serait notre seule projection. Le peuple en Jamaïque vit toujours enchaîné, mais nous avons libéré les esprits, et c'est là raison pour laquelle Bob Marley disait : « emancipate yourself from mental slavery ».
-Parallèlement à vos démarches internationales, quelles sont vos activités en Jamaïque ?
J'ai crée un centre rastafarien en Jamaïque : le « Rastafari Andahnet » dans la paroisse de Saint Ann, la même paroisse où Marcus Garvey est né. Mon frère et moi avons travaillé durs pour ce centre dans lequel les rastas ont une place pour se rassembler. Et la fédération Mondiale Ethiopienne s'y est rendu pour l'un des ses meetings. C'est un endroit très symbolique où Bob Marley et Burning Spear sont nés. C'est également le seul endroit où tu peux allumer l'eau qui sort de la terre avec une allumette, et la voir se transformer en flamme : fire water ! Rastafari !
-Quelle regard portez-vous sur l'avenir du mouvement Rasta ?
Nous sommes optimistes. Les rastas sont partout dorénavant. So I and I in Jamaica keep the fire burning ! Nous devons apprendre aux gens comment vivre Rastafari.
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