vendredi 29 juin 2007
jeudi 28 juin 2007
Peter tosh
Il a longtemps joué avec bob marley(et lui apprit la quitare)et bunny linvinston dans les wailers puis sorti plein d'album solo magnifiques mais fût assasiné comme bcp de personnes qui ont fait le bien ...
bunny livingston et peter tosh dé bar la photo :
Pick my self up :
Peter Tosh 1979-07-16 :mem si c'est pa près d'arriver et qui fo faire avec c'est une belle chanson : the day the dollar die:
I'm the Toughest:
peter tosh & mick jagger - walk and dont look back :
bunny livingston et peter tosh dé bar la photo :
Pick my self up :
Peter Tosh 1979-07-16 :mem si c'est pa près d'arriver et qui fo faire avec c'est une belle chanson : the day the dollar die:
I'm the Toughest:
peter tosh & mick jagger - walk and dont look back :
NO MORE WAR...
Please, arrêtons de traduire RED GOLD AND GREEN par Vert Jaune Rouge, seen ? Red Gold and Green c'est Rouge Jaune et Vert car le Rouge représente le Sang qui coule dans nos veines, le Jaune les richesses d'Africa et la lumière de JAH, et le Vert la Terre sur laquelle nous vivons, mettre le Rouge sous Le Vert c'est mettre les Hommes sous la Terre, seen ?
Le Rouge symbolise la Foi et la Foi c'est ce qui compte avant tout c'est pourquoi I&I dit Red Gold And Green!
Blessed Love !
JUDGE NOT !!!
Voilà une histoire que le maître (aime-être) Lao Tseu aimait raconter à ses disciples :
Il était une fois un modeste paysan de la vieille Chine. Il était veuf et n'avait qu'un fils.
Un jour, son cheval disparut. Tous ses voisins le plaignirent, en disant qu'une bien triste chose était arrivée. "Peut-être que oui, peut-être que non", répondit-il.
Trois jours plus tard, son cheval revint accompagné de trois chevaux sauvages. Les voisins l'envièrent et lui affirmèrent: "Quelle chance tu as !". A quoi il répondit : "Peut-être que oui, peut-être que non".
Son fils tenta de monter l'un des chevaux sauvages, tomba et se cassa une jambe. Les voisins dirent : "Quelle guigne !" - "Peut-être que oui, peut-être que non", répondit une nouvelle fois le paysan.
Trois jours plus tard, les huissiers de l'Empereur vinrent chercher tous les jeunes hommes valides pour les enrôler dans l'armée, et le fils du paysan ne fut pas enrôlé. "Quelle chance tu as !" déclarèrent les voisins au vieux paysan.
Nous ne pouvons voir qu'un tout petit bout de la réalité seulement.
Qui sait à quoi peuvent être utiles les évênements qui se produisent !
Juger, entretenir des opinions est le propre d'un état d'esprit sclérosé.
Le jugement déssêche l'intelligence.
One LOve
Il était une fois un modeste paysan de la vieille Chine. Il était veuf et n'avait qu'un fils.
Un jour, son cheval disparut. Tous ses voisins le plaignirent, en disant qu'une bien triste chose était arrivée. "Peut-être que oui, peut-être que non", répondit-il.
Trois jours plus tard, son cheval revint accompagné de trois chevaux sauvages. Les voisins l'envièrent et lui affirmèrent: "Quelle chance tu as !". A quoi il répondit : "Peut-être que oui, peut-être que non".
Son fils tenta de monter l'un des chevaux sauvages, tomba et se cassa une jambe. Les voisins dirent : "Quelle guigne !" - "Peut-être que oui, peut-être que non", répondit une nouvelle fois le paysan.
Trois jours plus tard, les huissiers de l'Empereur vinrent chercher tous les jeunes hommes valides pour les enrôler dans l'armée, et le fils du paysan ne fut pas enrôlé. "Quelle chance tu as !" déclarèrent les voisins au vieux paysan.
Nous ne pouvons voir qu'un tout petit bout de la réalité seulement.
Qui sait à quoi peuvent être utiles les évênements qui se produisent !
Juger, entretenir des opinions est le propre d'un état d'esprit sclérosé.
Le jugement déssêche l'intelligence.
One LOve
LE BONHEUR
"Le Bonheur,
On se persuade souvent soi-même que la Vie sera meilleure après s'être marié(e), après avoir eu un enfant, et ensuite, après en avoir eu un autre. Plus tard, on se sent frustré(e) parce que nos enfants ne sont pas encore assez grands, on pense que l'on sera mieux quand ils le seront. Puis, on se frustre parce qu'ils sont adolescents et que c'est un étape difficle à vivre pour nous. On est alors convaincu(e) que l'on sera plus heureux quand ils auront passé cette étape.
On se dit que notre vie sera complète quand les choses iront mieux pour notre conjoint(e), quand on possédera une meilleure voiture, une plus grande maison, quand on pourra aller en vacances, quand on sera à la retraite...
La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux que le moment présent, Si ce n'est pas maintenant, ce sera quand?
Ta vie sera toujours pleine de défis à atteindre et de projets à terminer. Il est préférable de l'admettre et de décider d'être heureux de toutes façons. Une de mes phrases favoites est d'Alfred D. Souza, Il a dit: "Pendant longtemps, j'ai pensé que ma vie allait commencer. La Vraie Vie! Mais il y avait toujours un obstacle sur le Chemin, quelques chose qu'il fallait résoudre en premier, un thème non terminé, un temps à passer, une dette à payer. Et alors là, la vie allait commencer! jusqu'à ce que je me rende compte que ces obstacles étaient justement ma Vie!"
Cette perspective m'a aidé à comprendre qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur. Le bonheur est le Chemin.
Ainsi, amasse chaque moment que tu as, et, plus encore, partage ce moment avec quelqu'un de spécial, suffisament spécial pour partager ton temps, et rappelle-toi que le temps n'attend pas.
Alors arrête d'attendre... d'attendre de terminer l'école, qu'on augmente ton salaire, de perdre 10 livres, de te marier, d'avoir des enfants, que tes enfants partent de la maison... ou simplement d'attendre le vendredi soir, le dimanche matin, ou même le printemps, l'été, l'automne, l'hiver... pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.
Le bonheur est une trajectoire et non une destination. Alors: travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent, aime comme si jamais personne ne t'avais fait souffrir. Et danse comme si personne ne te regardait!!! Vis, tout simplement..."
Blessed LOVE
On se persuade souvent soi-même que la Vie sera meilleure après s'être marié(e), après avoir eu un enfant, et ensuite, après en avoir eu un autre. Plus tard, on se sent frustré(e) parce que nos enfants ne sont pas encore assez grands, on pense que l'on sera mieux quand ils le seront. Puis, on se frustre parce qu'ils sont adolescents et que c'est un étape difficle à vivre pour nous. On est alors convaincu(e) que l'on sera plus heureux quand ils auront passé cette étape.
On se dit que notre vie sera complète quand les choses iront mieux pour notre conjoint(e), quand on possédera une meilleure voiture, une plus grande maison, quand on pourra aller en vacances, quand on sera à la retraite...
La vérité est qu'il n'y a pas de meilleur moment pour être heureux que le moment présent, Si ce n'est pas maintenant, ce sera quand?
Ta vie sera toujours pleine de défis à atteindre et de projets à terminer. Il est préférable de l'admettre et de décider d'être heureux de toutes façons. Une de mes phrases favoites est d'Alfred D. Souza, Il a dit: "Pendant longtemps, j'ai pensé que ma vie allait commencer. La Vraie Vie! Mais il y avait toujours un obstacle sur le Chemin, quelques chose qu'il fallait résoudre en premier, un thème non terminé, un temps à passer, une dette à payer. Et alors là, la vie allait commencer! jusqu'à ce que je me rende compte que ces obstacles étaient justement ma Vie!"
Cette perspective m'a aidé à comprendre qu'il n'y a pas un chemin qui mène au bonheur. Le bonheur est le Chemin.
Ainsi, amasse chaque moment que tu as, et, plus encore, partage ce moment avec quelqu'un de spécial, suffisament spécial pour partager ton temps, et rappelle-toi que le temps n'attend pas.
Alors arrête d'attendre... d'attendre de terminer l'école, qu'on augmente ton salaire, de perdre 10 livres, de te marier, d'avoir des enfants, que tes enfants partent de la maison... ou simplement d'attendre le vendredi soir, le dimanche matin, ou même le printemps, l'été, l'automne, l'hiver... pour décider qu'il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.
Le bonheur est une trajectoire et non une destination. Alors: travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent, aime comme si jamais personne ne t'avais fait souffrir. Et danse comme si personne ne te regardait!!! Vis, tout simplement..."
Blessed LOVE
De Hailé selassie I RASTAFARI
Si ton coeur est dans le droit chemin
Ton caractère sera beau
Si ton caractère est beau
Ta maison vivra dans l'harmonie
Si ta maison vit dans l'harmonie
L' ordre sera dans la nation
Si l'ordre est dans la nation
La paix sera dans le monde
LA PAIX DANS LE MONDE
COMMENCE CHEZ TOI
Ton caractère sera beau
Si ton caractère est beau
Ta maison vivra dans l'harmonie
Si ta maison vit dans l'harmonie
L' ordre sera dans la nation
Si l'ordre est dans la nation
La paix sera dans le monde
LA PAIX DANS LE MONDE
COMMENCE CHEZ TOI
Le combat intérieur
Un vieil homme Cherokee apprend la vie à son petit fils.
"Un combat a lieu à l'intérieur de moi, dit-il au garçon. Un combat terrible entre deux loups. L'un est mauvais : il est colère, envie, chagrin, regret, avidité, arrogance, apitoiement sur soi-même, culpabilité, ressentiment, infériorité, mensonges, vanité, supériorité et ego.
L'autre est bon : il est joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, bonté, bienveillance, empathie, générosité, vérité, compassion et foi. Le même combat a lieu en toi-même et à l'intérieur de tout le monde."
Le petit-fils réfléchit pendant une minute puis demanda à son grand père :
"Quel sera le loup qui vaincra ?"
Le vieux Cherokee répondit simplement : "Celui que tu nourris."
"Un combat a lieu à l'intérieur de moi, dit-il au garçon. Un combat terrible entre deux loups. L'un est mauvais : il est colère, envie, chagrin, regret, avidité, arrogance, apitoiement sur soi-même, culpabilité, ressentiment, infériorité, mensonges, vanité, supériorité et ego.
L'autre est bon : il est joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, bonté, bienveillance, empathie, générosité, vérité, compassion et foi. Le même combat a lieu en toi-même et à l'intérieur de tout le monde."
Le petit-fils réfléchit pendant une minute puis demanda à son grand père :
"Quel sera le loup qui vaincra ?"
Le vieux Cherokee répondit simplement : "Celui que tu nourris."
Le rastaman
Un Rasta doit être une araignée ,
il tisse sa toile et apprend à vivre .
Il doit être un lion ,
il doit être digne et savoir se défendre.
Il doit être un agneau ,
son esprit doit être innocent et pur.
Seulement le Rasta doit savoir être une araignée et un lion pour pouvoir être un agneau...
il tisse sa toile et apprend à vivre .
Il doit être un lion ,
il doit être digne et savoir se défendre.
Il doit être un agneau ,
son esprit doit être innocent et pur.
Seulement le Rasta doit savoir être une araignée et un lion pour pouvoir être un agneau...
NyahBinghis Music !
La Seule Musique qui nous Elève plus Haut que vous n'auriez jamais oser imaginer !
La Seule Musique qui remplit votre Esprit, votre Coeur, votre Âme, votre Corps de Paix, de Sagesse et d'Amour!
La Seule Musique qui vient du Ventre de la Terre, de Mama Africa!
La Seule Musique capable de Briser les chaînes de l'Esclavages mentals et capables de faire Trembler les murs de Babylon!
Ces vibrations dont on ne s'est jamais lassé et dont on ne se lassera jamais!
Ces chants qui vous remplissent de Joie d'Amour et d'Harmonie (JAH)!
Et ouai les rastas sont a l'ONU !
Le 21 Avril 1966, lors de la visite du Roi des Rois, Haile Selassie, un Jamaicain du nom de Iqulah trouve la Foi! Chanteur reconnu de Roots Reggae, Iqulah est maintenant représentant Rasta à l'ONU! Les avis restent partagés car certains Ras refusent que Rasta soit reconnu par Babylon mais pour d'autre cette place de représentant a l'ONU est indispensable, en effet si nous voulons detruire Babylon, nous devons le faire de l'intérieur!
Voici son interview:
-Quels sont les enjeux d'une telle reconnaissance par l'ONU ?
En tant que rastas, I and I avons traversé de nombreuses tribulations. Il est aujourd'hui temps pour que le monde en général, et les Nations Unies en particulier, reconnaissent le travail effectué par le mouvement Rasta, car nous sommes un peuple qui a largement contribué à la libération des esprits. Nous ne sommes pas là pour promouvoir la guerre, Rastafari is One Love. Le combat a été dur mais nous sommes devenus plus forts. Nous dépasserons les difficultés, nous gagnerons ce combat car c'est le combat du bien contre le mal. I&I sommes optimistes, et nous resterons déterminés, et forts aussi bien mentalement, physiquement que spirituellement. Nous sommes pleinement confiant dans Jah, car nous savons que le bien finira par triompher du mal. Et alors, toutes les nations reconnaîtront unanimement que Rasta is One Love.
A travers la Fédération Mondiale Ethiopienne (EWF Inc.), établie en 1937 par Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié Ier, les membres du mouvement rasta sont aujourd'hui reconnus officiellement par l'Organisation des Nations Unies. Nous disposons à ce jour d'un siège aux Nations Unies.
-Certains rastas affirment que le mouvement rasta ne doit pas pactiser avec le système, et qu'il n'a pas besoin de la reconnaissance de Babylone pour continuer à exister. Quel est votre opinion sur le sujet ?
Il ne s'agit pas pour nous de dépendre de Babylone. L'obtention de ce siège aux Nations Unies est un signe officiel d'une organisation mondiale qui a finalement décidé, après bien des luttes, de ne plus feindre de nous ignorer, et de nous reconnaître de façon claire et définitive. C'est un premier pas. C'est une évolution nécessaire. Yes Man, Rastafari !
-Le mouvement Rastafari avait-il vraiment besoin de cette reconnaissance des Nations Unies ?
« Yes. ! La raison principale est la suivante : Sa Majesté Impériale nous a donné une terre en Ethiopie, à Shashamane. Nous avons rencontré de nombreux problèmes par le passé, à cause des changements successifs de gouvernements en Ethiopie. La décision des Nations Unies a joué un rôle décisif dans les relations que nous entretenons avec le gouvernement éthiopien. D'un point de vue légal tout d'abord : la terre de Shashamane est reconnue désormais comme un endroit légitime, dédiée et consacrée au rapatriement du peuple Rasta. C'est donc une décision majeure, extrêmement importante pour nous. Rastafari.
-Quelle place occupez-vous dans ce nouveau processus ?
J'ai été désigné par la fédération Mondiale Ethiopienne pour être l'organisateur officiel du programme destiné à recueillir des fonds financiers pour développer la terre de Shashamane. Nous allons entreprendre une vaste tournée mondiale en ce sens. Cette série de concerts autour du monde doit nous permettre de récolter de l'argent pour le programme de développement. Notre premier objectif consiste à obtenir un million de dollars US pour commencer concrètement à développer Shashamane.
-La décision des Nations Unies aura-t-elle des conséquences concernant le rapatriement ?
Là encore, la décision des Nations Unies doit être considérée comme un signe très positif. Car, dans l'agrément officiel, il est explicitement stipulé que plus de terres seront attribuées aux rastas de Shashamane, ainsi qu'à ceux qui s'y établiront dans le futur.
C'est la responsabilité de la communauté rastafarienne de mobiliser la diaspora noire dans ce processus de rapatriement, et nous acceptons cette responsabilité avec courage, remerciement, et joie. C'est notre mission. C'est ma mission.
-Quelle est, à votre avis, la contribution majeure apportée par le mouvement Rasta ?
Nous les rastas, sommes les premiers à avoir libéré les esprits du colonialisme, et à avoir développé la conscience du monde noir. Nous avons compris qu'on ne pouvait pas continuer à plier devant le système colonialiste. Nous nous sommes mobilisés et nous avons pris conscience que l'Afrique serait notre seule projection. Le peuple en Jamaïque vit toujours enchaîné, mais nous avons libéré les esprits, et c'est là raison pour laquelle Bob Marley disait : « emancipate yourself from mental slavery ».
-Parallèlement à vos démarches internationales, quelles sont vos activités en Jamaïque ?
J'ai crée un centre rastafarien en Jamaïque : le « Rastafari Andahnet » dans la paroisse de Saint Ann, la même paroisse où Marcus Garvey est né. Mon frère et moi avons travaillé durs pour ce centre dans lequel les rastas ont une place pour se rassembler. Et la fédération Mondiale Ethiopienne s'y est rendu pour l'un des ses meetings. C'est un endroit très symbolique où Bob Marley et Burning Spear sont nés. C'est également le seul endroit où tu peux allumer l'eau qui sort de la terre avec une allumette, et la voir se transformer en flamme : fire water ! Rastafari !
-Quelle regard portez-vous sur l'avenir du mouvement Rasta ?
Nous sommes optimistes. Les rastas sont partout dorénavant. So I and I in Jamaica keep the fire burning ! Nous devons apprendre aux gens comment vivre Rastafari.
Voici son interview:
-Quels sont les enjeux d'une telle reconnaissance par l'ONU ?
En tant que rastas, I and I avons traversé de nombreuses tribulations. Il est aujourd'hui temps pour que le monde en général, et les Nations Unies en particulier, reconnaissent le travail effectué par le mouvement Rasta, car nous sommes un peuple qui a largement contribué à la libération des esprits. Nous ne sommes pas là pour promouvoir la guerre, Rastafari is One Love. Le combat a été dur mais nous sommes devenus plus forts. Nous dépasserons les difficultés, nous gagnerons ce combat car c'est le combat du bien contre le mal. I&I sommes optimistes, et nous resterons déterminés, et forts aussi bien mentalement, physiquement que spirituellement. Nous sommes pleinement confiant dans Jah, car nous savons que le bien finira par triompher du mal. Et alors, toutes les nations reconnaîtront unanimement que Rasta is One Love.
A travers la Fédération Mondiale Ethiopienne (EWF Inc.), établie en 1937 par Sa Majesté Impériale Haïlé Sélassié Ier, les membres du mouvement rasta sont aujourd'hui reconnus officiellement par l'Organisation des Nations Unies. Nous disposons à ce jour d'un siège aux Nations Unies.
-Certains rastas affirment que le mouvement rasta ne doit pas pactiser avec le système, et qu'il n'a pas besoin de la reconnaissance de Babylone pour continuer à exister. Quel est votre opinion sur le sujet ?
Il ne s'agit pas pour nous de dépendre de Babylone. L'obtention de ce siège aux Nations Unies est un signe officiel d'une organisation mondiale qui a finalement décidé, après bien des luttes, de ne plus feindre de nous ignorer, et de nous reconnaître de façon claire et définitive. C'est un premier pas. C'est une évolution nécessaire. Yes Man, Rastafari !
-Le mouvement Rastafari avait-il vraiment besoin de cette reconnaissance des Nations Unies ?
« Yes. ! La raison principale est la suivante : Sa Majesté Impériale nous a donné une terre en Ethiopie, à Shashamane. Nous avons rencontré de nombreux problèmes par le passé, à cause des changements successifs de gouvernements en Ethiopie. La décision des Nations Unies a joué un rôle décisif dans les relations que nous entretenons avec le gouvernement éthiopien. D'un point de vue légal tout d'abord : la terre de Shashamane est reconnue désormais comme un endroit légitime, dédiée et consacrée au rapatriement du peuple Rasta. C'est donc une décision majeure, extrêmement importante pour nous. Rastafari.
-Quelle place occupez-vous dans ce nouveau processus ?
J'ai été désigné par la fédération Mondiale Ethiopienne pour être l'organisateur officiel du programme destiné à recueillir des fonds financiers pour développer la terre de Shashamane. Nous allons entreprendre une vaste tournée mondiale en ce sens. Cette série de concerts autour du monde doit nous permettre de récolter de l'argent pour le programme de développement. Notre premier objectif consiste à obtenir un million de dollars US pour commencer concrètement à développer Shashamane.
-La décision des Nations Unies aura-t-elle des conséquences concernant le rapatriement ?
Là encore, la décision des Nations Unies doit être considérée comme un signe très positif. Car, dans l'agrément officiel, il est explicitement stipulé que plus de terres seront attribuées aux rastas de Shashamane, ainsi qu'à ceux qui s'y établiront dans le futur.
C'est la responsabilité de la communauté rastafarienne de mobiliser la diaspora noire dans ce processus de rapatriement, et nous acceptons cette responsabilité avec courage, remerciement, et joie. C'est notre mission. C'est ma mission.
-Quelle est, à votre avis, la contribution majeure apportée par le mouvement Rasta ?
Nous les rastas, sommes les premiers à avoir libéré les esprits du colonialisme, et à avoir développé la conscience du monde noir. Nous avons compris qu'on ne pouvait pas continuer à plier devant le système colonialiste. Nous nous sommes mobilisés et nous avons pris conscience que l'Afrique serait notre seule projection. Le peuple en Jamaïque vit toujours enchaîné, mais nous avons libéré les esprits, et c'est là raison pour laquelle Bob Marley disait : « emancipate yourself from mental slavery ».
-Parallèlement à vos démarches internationales, quelles sont vos activités en Jamaïque ?
J'ai crée un centre rastafarien en Jamaïque : le « Rastafari Andahnet » dans la paroisse de Saint Ann, la même paroisse où Marcus Garvey est né. Mon frère et moi avons travaillé durs pour ce centre dans lequel les rastas ont une place pour se rassembler. Et la fédération Mondiale Ethiopienne s'y est rendu pour l'un des ses meetings. C'est un endroit très symbolique où Bob Marley et Burning Spear sont nés. C'est également le seul endroit où tu peux allumer l'eau qui sort de la terre avec une allumette, et la voir se transformer en flamme : fire water ! Rastafari !
-Quelle regard portez-vous sur l'avenir du mouvement Rasta ?
Nous sommes optimistes. Les rastas sont partout dorénavant. So I and I in Jamaica keep the fire burning ! Nous devons apprendre aux gens comment vivre Rastafari.
La sagesse
Voici le discours d'un Chef Indien lors d'une assemblée sur les Peuples d'Amérique du Nord en 1854. Je ne vous en dit pas plus, le texte parle de Lui-même!
"Peut-être sommes-nous Frères?
"Le Grand Chef de Washington nous a fait part de son désir d'acheter notre terre.
"Le Grand Chef nous a fait part de son amitié et de ses sentiments bienveillants. Il est très généreux, car nous savons bien qu'il n'a pas grand besoin de notre amitié en retour.
"Cependant, nous allons considérer votre offre, car nous savons que si nous ne vendons pas, l'homme blanc va venir avec ses fusils et va prendre notre terre.
"Mais peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre ? Etrange idée pour nous !
"Si nous ne sommes pas propriétaires de la fraîcheur de l'air, ni du miroitement de l'eau, comment pouvez-vous nous l'acheter ?
"Le moindre recoin de cette terre est sacré pour mon peuple. Chaque aiguille de pin luisante, chaque grève sablonneuse, chaque écharpe de brume dans le bois noir, chaque clairière, le bourdonnement des insectes, tout cela est sacré dans la mémoire et la vie de mon peuple. La sève qui coule dans les arbres porte les souvenirs de l'homme rouge.
"Les morts des hommes blancs, lorsqu'ils se promènent au milieu des étoiles, oublient leur terre natale. Nos morts n'oublient jamais la beauté de cette terre, car elle est la mère de l'homme rouge; nous faisons partie de cette terre comme elle fait partie de nous.
"Les fleurs parfumées sont nos soeurs, le cerf, le cheval, le grand aigle sont nos frères; les crêtes des montagnes, les sucs des prairies, le corps chaud du poney, et l'homme lui-même, tous appartiennent à la même famille.
"Ainsi, lorsqu'il nous demande d'acheter notre terre, le Grand Chef de Washington exige beaucoup de nous.
"Le Grand Chef nous a assuré qu'il nous en réserverait un coin, où nous pourrions vivre confortablement, nous et nos enfants, et qu'il serait notre père, et nous ses enfants.
"Nous allons donc considérer votre offre d'acheter notre terre, mais cela ne sera pas facile, car cette terre, pour nous, est sacrée.
"L'eau étincelante des ruisseaux et des fleuves n'est pas de l'eau seulement ; elle est le sang de nos ancêtres. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir qu'elle est sacrée, et vous devrez l'enseigner à vos enfants, et leur apprendre que chaque reflet spectral de l'eau claire des lacs raconte le passé et les souvenirs de mon peuple. Le murmure de l'eau est la voix du père de mon père.
"Les fleuves sont nos frères; ils étanchent notre soif. Les fleuves portent nos canoës et nourrissent nos enfants. Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir que les fleuves sont nos frères et les vôtres, et l'enseigner à vos enfants, et vous devrez dorénavant leur témoigner la bonté que vous auriez pour un frère.
"L'homme rouge a toujours reculé devant l'homme blanc, comme la brume des montagnes s'enfuit devant le soleil levant. Mais les cendres de nos pères sont sacrées. Leurs tombes sont une terre sainte; ainsi, ces collines, ces arbres, ce coin de terre sont sacrés à nos yeux. Nous savons que l'homme blanc ne comprend pas nos pensées. Pour lui, un lopin de terre en vaut un autre, car il est l'étranger qui vient de nuit piller la terre selon ses besoins. Le sol n'est pas son frère, mais son ennemi, et quand il l'a conquis, il poursuit sa route. Il laisse derrière lui les tombes de ses pères et ne s'en soucie pas.
"Vous devez enseigner à vos enfants que la terre, sous leurs pieds, est faite des cendres de nos grands-parents. Afin qu'ils la respectent, dites à vos enfants que la terre est riche de la vie de notre peuple. Apprenez à vos enfants ce que nous apprenons à nos enfants, que la terre est notre mère. Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. Lorsque les hommes crachent sur la terre, ils crachent sur eux-mêmes.
"Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme, c'est l'homme qui appartient à la terre. Nous le savons : toutes choses sont liées comme le sang qui unit une même famille. Toutes choses sont liées.
"Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre. L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu. Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même.
"Mais nous allons considérer votre offre d'aller dans la réserve que vous destinez à mon peuple. Nous vivrons à l'écart et en paix. Qu'importe où nous passerons le reste de nos jours. Nos enfants ont vu leurs pères humiliés dans la défaite. Nos guerriers ont connu la honte ; après la défaite, ils coulent des jours oisifs et souillent leur corps de nourritures douces et de boissons fortes. Qu'importe où nous passerons le reste de nos jours ? Ils ne sont plus nombreux. Encore quelques heures, quelques hivers, et il ne restera plus aucun des enfants des grandes tribus qui vivaient autrefois sur cette terre, ou qui errent encore dans les bois, par petits groupes; aucun ne sera là pour pleurer sur les tombes d'un peuple autrefois aussi puissant, aussi plein d'espérance que le vôtre. Mais pourquoi pleurer sur la fin de mon peuple ? Les tribus sont faites d'hommes, pas davantage. Les hommes viennent et s'en vont, comme les vagues de la mer.
"Même l'homme blanc, dont le Dieu marche avec lui et lui parle comme un ami avec son ami, ne peut échapper à la destinée commune. Peut-être sommes-nous frères malgré tout; nous verrons. Mais nous savons une chose que l'homme blanc découvrira peut-être un jour: notre Dieu est le même Dieu. Vous avez beau penser aujourd'hui que vous le possédez comme vous aimeriez posséder notre terre, vous ne le pouvez pas. Il est le Dieu des hommes, et sa compassion est la même pour l'homme rouge et pour l'homme blanc.
"La terre est précieuse à ses yeux, et qui porte atteinte à la terre couvre son créateur de mépris. Les blancs passeront, eux aussi, et peut-être avant les autres tribus. Continuez à souiller votre lit, et une belle nuit, vous étoufferez dans vos propres déchets.
"Mais dans votre perte, vous brillerez de feux éclatants, allumés par la puissance du Dieu qui vous a amenés dans ce pays, et qui, dans un dessein connu de lui, vous a donné pouvoir sur cette terre et sur l'homme rouge. Cette destinée est pour nous un mystère; nous ne comprenons pas, lorsque tous les buffles sont massacrés, les chevaux sauvages domptés, lorsque les recoins secrets des forêts sont lourds de l'odeur d'hommes nombreux, l'aspect des collines mûres pour la moisson est abîmé par les câbles parlants.
"Où est le fourré ? Disparu. Où est l'aigle? Il n'est plus. Qu'est-ce que dire adieu au poney agile et à la chasse ? C'est finir de vivre et se mettre à survivre.
"Ainsi donc, nous allons considérer votre offre d'acheter notre terre. Et si nous acceptons, ce sera pour être bien sûrs de recevoir la réserve que vous nous avez promise. Là, peut-être, nous pourrons finir les brèves journées qui nous restent à vivre selon nos désirs. Et lorsque le dernier homme rouge aura disparu de cette terre, et que son souvenir ne sera plus que l'ombre d'un nuage glissant sur la prairie, ces rives et ces forêts abriteront encore les esprits de mon peuple. Car ils aiment cette terre comme le nouveau-né aime le battement du coeur de sa mère. Ainsi, si nous vous vendons notre terre, aimez-la comme nous l'avons aimée. Prenez soin d'elle comme nous en avons pris soins.
"Gardez en mémoire le souvenir de ce pays, tel qu'il est au moment où vous le prenez. Et de toute votre force, de toute votre pensée, de tout votre coeur, préservez-le pour vos enfants et aimez-le comme Dieu vous aime tous.
"Nous savons une chose: notre Dieu est le même Dieu. Il aime cette terre. L'homme blanc lui-même ne peut pas échapper a la destinée commune. Peut-être sommes-nous frères, nous verrons
un groupe de rasta , les bobo shanti
Les Bobo Shanti vivent pour réaliser le rêve de Marcus Garvey
Leurs passeports disent qu'ils sont de Trinidad et Tobago, mais l'Afrique est là où ils préfèreraient être.
Les jamaïcains les appellent Bobo Dread, mais à trinidad on les connaît en tant que Bobo Shanti.
Le mouvement Bobo Shanti a été créé en 1958 à Spanish Town, Jamaïque, par Roi Emmanuel Charles Edwards, connu par ses adeptes comme « le Christ Noir ». Les quartiers généraux sont en Jamaïque, et Edwards, bien qu'absent, est toujours considéré comme leur leader spirituel.
L'Organisation s'est répandue à travers les années et désormais se multiplient les nouvelles branches aux Bahamas, Iles Vierges, Ghana, Nigeria, Ethiopie, et Trinidad. La branche de Trinidad est localisée à Wharf Trace, St Joseph.
A Trinidad, il est facile de repérer un Bobo dans la foule .Ils déambulent dans une apparence royale dans leurs turbans aux couleurs vives et leur robes qui descendent jusqu'au sol.
Leur façon de se vêtir unique et leur référence constante à l'Afrique dans leur discours de tous les jours est la manière pour les Bobo Shanti de dire à Trinidad « on n'est que de passage ».
Andre Romeo, 38 ans,un prêtre, dit : « I&I (le mouvement Bobo Shanti) est la continuation du travail de Marcus Garvey pour que l'Afrique soit aux Africains, car nous ne pouvons pas abandonner un continent pour une île. »
Romero est membre de la branche de T&T du Congrès Noir International Ethiopien/Africain.
Marcus Garvey, l'activiste politique jamaïcain, prônait la formation d'une terre Mère Africaine pour les Noirs Américains. Le leader du nationalisme Noir fonda plus tard l'Association Universelle pour le Progrès des Nègres et ses pensées ont influencé le développement du mouvement Rastafari.
Les Bobo Shanti sont décidés à réaliser le rêve de Garvey.
Le noyau dur en est le rêve du rapatriement ou le retour à la terre natale de chacun.
« Les réparations suffiraient après le Rapatriement », dit Romero ; « ce sont les paroles de notre Honorable Prêtre (Emmanuel) ».
Romero dit que Roi Emmanuel a dit un jour à ses adeptes que les réparations devraient être gérées par la banque Ethiopienne puisque c'est le bureau de l'Organisation de l'Unité Africaine.
Les Antilles, ajoute Romero, sont pour leurs habitants originaux- les Amérindiens.
« De la même manière que l'Afrique est climatiquement et géographiquement créée pour le peuple Noir, ici-bas le climat et la géographie sont créés pour les Indiens Arawaks. »
Romero dit que la Suprématie Noire n'était pas raciste et ne doit pas être confondue avec les groupes suprématistes blancs comme le Ku Klux Klan.
La Suprématie blanche dit qu'il faut se débarrasser de tout ce qui n'est pas blanc. Mais la Suprématie Noire vient avec le justice et l'égalité pour tous.
Dans la suprématie blanche il n'y a pas de place pour le marron, le noir ou le jaune. La Suprématie Noire vient avec l'égalité et la justice, la vérité et le droit, l'amour et la vie.
Avant même que le peuple blanc vienne, le peuple Noir gouvernait ce monde. L'Histoire et la Prophétie en témoigneront. (la science l'a elle meme prononcé,les premiers hommmes sont apparu en afrique et plus precisement en ethiopie sont devenus blanc par la suite en migrant vers le monde entier et en s'adaptant aux climat)
Le mouvement Bobo Shanti débuta à Trinidad en 1977 par le biais d'un trinidadien, Imsley Payne.
Le mouvement compte environ 2000 personnes à Trinidad. (...) Les Bobos appartiennent à un des groupes Rastafari de ce pays.
Les principales différences entre les Bobo Shanti et les autres groupes rasta sont : les Bobos ont leur drapeau Rouge jaune vert avec le Rouge en haut. Les autres ont leur drapeau « à l'envers ». les Bobo Shanti gardent le Sabbat, portent la robe et le turban, et gardent les dix commandements.
Les femmes à l'Église portent leurs vêtements jusqu'aux chevilles et couvrent leur tête. Les femmes Bobo Shanti gardent aussi un « principe de purification » de 21 jours, lié à leur cycle menstruel. Cela limite le nombre de femmes qui peuvent interagir avec les hommes et qui peuvent entrer au Tabernacle et participer aux cérémonies.
Romero reconnaît Sizzla comme un Bobo Shanti sérieux mais dit que Sizzla n'est pas High Priest, mais juste Prophète. Les reggae conscient a été associé avec le culte Rasta et Bobo Shanti.
Romero dit qu'il était aux quartiers généraux Bobo Shanti en Jamaïque il y a quelques années quand Capleton et d'autres artistes de reggae ont rendu visite à Roi Emmanuel.
« Le Père leur a montré que les paroles et leurs lyrics sont droites, mais pas divines. Le rythmes est trop rapide. Le reggae est de la culture jamaïcaines. Ces artistes viennent et ils écoutent le prêtre et l'enseignement et le prêche et ils prennent ce qu'ils ont entendu du prêtre pour le mettre sur un rythme reggae. »
Le 2 Novembre, le Congrès tiendra un banquet doré de cérémonie pour marquer le 65ème anniversaire du couronnement de l'Empereur Ethiopien Hailé Sélassie I et de l'Impératrice Menen. Cela se passera au bureau de St Joseph, Wharf Trace, Maracas Valley. Le public est invité et on lui demande de se vêtir avec quelque chose de jaune.
Le Congrès espère rassembler tous les groupes rasta du pays l'année prochaine pour une conférence sur le Rapatriement et d'autres sujets à propos de la foi.
Romero dit : « Pour qu'ils écoutent le Rastaman, nous devons tous venir d'une seule et même voix ».
Leurs passeports disent qu'ils sont de Trinidad et Tobago, mais l'Afrique est là où ils préfèreraient être.
Les jamaïcains les appellent Bobo Dread, mais à trinidad on les connaît en tant que Bobo Shanti.
Le mouvement Bobo Shanti a été créé en 1958 à Spanish Town, Jamaïque, par Roi Emmanuel Charles Edwards, connu par ses adeptes comme « le Christ Noir ». Les quartiers généraux sont en Jamaïque, et Edwards, bien qu'absent, est toujours considéré comme leur leader spirituel.
L'Organisation s'est répandue à travers les années et désormais se multiplient les nouvelles branches aux Bahamas, Iles Vierges, Ghana, Nigeria, Ethiopie, et Trinidad. La branche de Trinidad est localisée à Wharf Trace, St Joseph.
A Trinidad, il est facile de repérer un Bobo dans la foule .Ils déambulent dans une apparence royale dans leurs turbans aux couleurs vives et leur robes qui descendent jusqu'au sol.
Leur façon de se vêtir unique et leur référence constante à l'Afrique dans leur discours de tous les jours est la manière pour les Bobo Shanti de dire à Trinidad « on n'est que de passage ».
Andre Romeo, 38 ans,un prêtre, dit : « I&I (le mouvement Bobo Shanti) est la continuation du travail de Marcus Garvey pour que l'Afrique soit aux Africains, car nous ne pouvons pas abandonner un continent pour une île. »
Romero est membre de la branche de T&T du Congrès Noir International Ethiopien/Africain.
Marcus Garvey, l'activiste politique jamaïcain, prônait la formation d'une terre Mère Africaine pour les Noirs Américains. Le leader du nationalisme Noir fonda plus tard l'Association Universelle pour le Progrès des Nègres et ses pensées ont influencé le développement du mouvement Rastafari.
Les Bobo Shanti sont décidés à réaliser le rêve de Garvey.
Le noyau dur en est le rêve du rapatriement ou le retour à la terre natale de chacun.
« Les réparations suffiraient après le Rapatriement », dit Romero ; « ce sont les paroles de notre Honorable Prêtre (Emmanuel) ».
Romero dit que Roi Emmanuel a dit un jour à ses adeptes que les réparations devraient être gérées par la banque Ethiopienne puisque c'est le bureau de l'Organisation de l'Unité Africaine.
Les Antilles, ajoute Romero, sont pour leurs habitants originaux- les Amérindiens.
« De la même manière que l'Afrique est climatiquement et géographiquement créée pour le peuple Noir, ici-bas le climat et la géographie sont créés pour les Indiens Arawaks. »
Romero dit que la Suprématie Noire n'était pas raciste et ne doit pas être confondue avec les groupes suprématistes blancs comme le Ku Klux Klan.
La Suprématie blanche dit qu'il faut se débarrasser de tout ce qui n'est pas blanc. Mais la Suprématie Noire vient avec le justice et l'égalité pour tous.
Dans la suprématie blanche il n'y a pas de place pour le marron, le noir ou le jaune. La Suprématie Noire vient avec l'égalité et la justice, la vérité et le droit, l'amour et la vie.
Avant même que le peuple blanc vienne, le peuple Noir gouvernait ce monde. L'Histoire et la Prophétie en témoigneront. (la science l'a elle meme prononcé,les premiers hommmes sont apparu en afrique et plus precisement en ethiopie sont devenus blanc par la suite en migrant vers le monde entier et en s'adaptant aux climat)
Le mouvement Bobo Shanti débuta à Trinidad en 1977 par le biais d'un trinidadien, Imsley Payne.
Le mouvement compte environ 2000 personnes à Trinidad. (...) Les Bobos appartiennent à un des groupes Rastafari de ce pays.
Les principales différences entre les Bobo Shanti et les autres groupes rasta sont : les Bobos ont leur drapeau Rouge jaune vert avec le Rouge en haut. Les autres ont leur drapeau « à l'envers ». les Bobo Shanti gardent le Sabbat, portent la robe et le turban, et gardent les dix commandements.
Les femmes à l'Église portent leurs vêtements jusqu'aux chevilles et couvrent leur tête. Les femmes Bobo Shanti gardent aussi un « principe de purification » de 21 jours, lié à leur cycle menstruel. Cela limite le nombre de femmes qui peuvent interagir avec les hommes et qui peuvent entrer au Tabernacle et participer aux cérémonies.
Romero reconnaît Sizzla comme un Bobo Shanti sérieux mais dit que Sizzla n'est pas High Priest, mais juste Prophète. Les reggae conscient a été associé avec le culte Rasta et Bobo Shanti.
Romero dit qu'il était aux quartiers généraux Bobo Shanti en Jamaïque il y a quelques années quand Capleton et d'autres artistes de reggae ont rendu visite à Roi Emmanuel.
« Le Père leur a montré que les paroles et leurs lyrics sont droites, mais pas divines. Le rythmes est trop rapide. Le reggae est de la culture jamaïcaines. Ces artistes viennent et ils écoutent le prêtre et l'enseignement et le prêche et ils prennent ce qu'ils ont entendu du prêtre pour le mettre sur un rythme reggae. »
Le 2 Novembre, le Congrès tiendra un banquet doré de cérémonie pour marquer le 65ème anniversaire du couronnement de l'Empereur Ethiopien Hailé Sélassie I et de l'Impératrice Menen. Cela se passera au bureau de St Joseph, Wharf Trace, Maracas Valley. Le public est invité et on lui demande de se vêtir avec quelque chose de jaune.
Le Congrès espère rassembler tous les groupes rasta du pays l'année prochaine pour une conférence sur le Rapatriement et d'autres sujets à propos de la foi.
Romero dit : « Pour qu'ils écoutent le Rastaman, nous devons tous venir d'une seule et même voix ».
des paroles de fantan mojah
"Même si tu étais un soldat de Babylone, tu seras un Rasta qui s'ignore. Même Georges Bush est un Rasta, mais il n'en a pas conscience, il a péréféré donner son âme au diable, mais Rasta est toujours là, en lui, comme une graine qu'il n'a jamais arrosé, seen? Moi j'ai tellement arrosé la graine, que mes Dreads Locks ont poussé jusque sur ma tête. Mais il y a que le coeur qui compte. Car d'autres chanteurs portent aussi des turbans, et il montent sur scène pour parler de fllingues et de chattes, et ceci, et cela, ... Certains Rastas sont trop doués, ils ne devraient pas gâcher leur talent. Parfois j'écoute un lyrics d'amour tellement beau, tellement puissant, que mon Coeur se remplit de joie. Je remercie le chanteur pour ça... Mais dès la chanson suivante, je l'entends hurler des phrases comme "Je suis tellement "bad" que je peux te tuer comme ça" Qu'est ce que tu racontes ? Tu vas tuer des gens au nom de Rasta ? Alors tu es un diable!"
Malcom x words
« Alors que toutes les religions du monde enseignaient à leurs fidèles que leur Dieu était un être identifiable, un Dieu qui ressemblaient à eux, l'esclavagiste obligea le Noir à adopter la religion chrétienne. Il lui apprit à adorer un Dieu étranger qui avait les cheveux blonds, le visage pâle et les yeux bleus de son maître. » Malcolm X
l'histoire de stanley williams
Comment en est-on arriver là ? Comment un Homme qui a su revenir sur le Chemin de la Droiture a pu voir son sort scellé par un acteur de cinéma soit disant gouverneur d'un état du pays le plus puissant du monde?
Stanley Tookie Williams (né le 29 décembre 1953 à la Nouvelle-Orléans, exécuté le 13 décembre 2005 au pénitencier de Saint-Quentin) fut le fondateur, au côté de Raymond Washington, du gang des Crips(est coast,NewYork). Condamné pour meurtre, il était devenu plus tard un militant anti-gang dans le couloir de la mort. Son exécution a eu lieu le 13 décembre 2005 à 0 h 35 (heure locale), après le rejet la veille de sa demande en grâce auprès du gouverneur Arnold Schwarzenegger et que les Cours suprêmes des États-Unis et de Californie eurent tous les deux rejeté ses appels de dernière minute.
Williams fut accusé, inculpé et reconnu coupable pour le meurtre d'Albert Owens, de Tsai-Shai Yang, de Yen-I Yang, et de Yee Chen Lin en 1979 pendant deux cambriolages. Bien qu'ayant toujours clamé son innocence dans ces assassinats, et ayant été inculpé suite à des témoignages d'autres personnes ayant participé à ces faits, mais bénéficiant de réductions de peines et ayant évité la peine capitale en échange d'un témoignage en défaveur de Williams. Il fût condamné à la peine capitale en 1981. Il milita dès les années 1990 pour la non-violence et la paix depuis sa cellule. C'est un véritable travail sur lui même que "Tookie" à effectué dans sa cellule en isolement pendant près de 6 ans, dans sa prison avec un long apprentissage sur les valeurs humaines et philosophiques. Il apprit le latin et les textes saints. Williams en conclut que pour stopper cette folie meurtrière qui sévissait dans les ghettos américains, c'était les enfants qu'il fallait éduquer dans la non-violence et le respect des valeures humaines dès leur plus jeune âge. Tookie ayant été entraîné dans une violence impitoyable dès l'âge de 9 ans. Dès lors il voua sa vie à : "éviter que d'autres ne tombent ici". Et il se mit à écrire une série de livres pour enfants. Le travail de Tookie fut remarqué tout autour de la planète et ses livres traduits dans des dizaines de langues. Tookie ayant même été nominé pour le prix Nobel de la paix et remarqué par des personnalités éminentes tel que Winnie Mandela la femme de Nelson Mandela qui le visita et le félicita pour son œuvre. M. Williams réussit même grâce à un enregistrement vidéo enregistré depuis sa prison à faire instaurer une trêve entre les deux gangs les plus puissants de Los Angeles : les Crips et les Bloods(ouest coast los angeles..), mettant fin à une décennie de violence ayant entraîné la mort de 10.000 jeunes dans la région de Los Angeles.
Williams fut exécuté par injection intraveineuse létale à la prison d'État de Saint-Quentin en Californie.
L'une de ses dernières volontés a été qu'aucune émeute ne soit déclenchée en réaction à son exécution.
Ses cendres seront dispersées en Afrique du Sud.
Williams est le douzième exécuté en Californie depuis le rétablissement de la peine de mort dans cet état en 1977, et le 1003è aux États-Unis depuis 1976 quand la peine était de nouveau autorisée par la Cour suprême.
STOP THE VIOLENCE,
BLESSED LOVE
Stanley Tookie Williams (né le 29 décembre 1953 à la Nouvelle-Orléans, exécuté le 13 décembre 2005 au pénitencier de Saint-Quentin) fut le fondateur, au côté de Raymond Washington, du gang des Crips(est coast,NewYork). Condamné pour meurtre, il était devenu plus tard un militant anti-gang dans le couloir de la mort. Son exécution a eu lieu le 13 décembre 2005 à 0 h 35 (heure locale), après le rejet la veille de sa demande en grâce auprès du gouverneur Arnold Schwarzenegger et que les Cours suprêmes des États-Unis et de Californie eurent tous les deux rejeté ses appels de dernière minute.
Williams fut accusé, inculpé et reconnu coupable pour le meurtre d'Albert Owens, de Tsai-Shai Yang, de Yen-I Yang, et de Yee Chen Lin en 1979 pendant deux cambriolages. Bien qu'ayant toujours clamé son innocence dans ces assassinats, et ayant été inculpé suite à des témoignages d'autres personnes ayant participé à ces faits, mais bénéficiant de réductions de peines et ayant évité la peine capitale en échange d'un témoignage en défaveur de Williams. Il fût condamné à la peine capitale en 1981. Il milita dès les années 1990 pour la non-violence et la paix depuis sa cellule. C'est un véritable travail sur lui même que "Tookie" à effectué dans sa cellule en isolement pendant près de 6 ans, dans sa prison avec un long apprentissage sur les valeurs humaines et philosophiques. Il apprit le latin et les textes saints. Williams en conclut que pour stopper cette folie meurtrière qui sévissait dans les ghettos américains, c'était les enfants qu'il fallait éduquer dans la non-violence et le respect des valeures humaines dès leur plus jeune âge. Tookie ayant été entraîné dans une violence impitoyable dès l'âge de 9 ans. Dès lors il voua sa vie à : "éviter que d'autres ne tombent ici". Et il se mit à écrire une série de livres pour enfants. Le travail de Tookie fut remarqué tout autour de la planète et ses livres traduits dans des dizaines de langues. Tookie ayant même été nominé pour le prix Nobel de la paix et remarqué par des personnalités éminentes tel que Winnie Mandela la femme de Nelson Mandela qui le visita et le félicita pour son œuvre. M. Williams réussit même grâce à un enregistrement vidéo enregistré depuis sa prison à faire instaurer une trêve entre les deux gangs les plus puissants de Los Angeles : les Crips et les Bloods(ouest coast los angeles..), mettant fin à une décennie de violence ayant entraîné la mort de 10.000 jeunes dans la région de Los Angeles.
Williams fut exécuté par injection intraveineuse létale à la prison d'État de Saint-Quentin en Californie.
L'une de ses dernières volontés a été qu'aucune émeute ne soit déclenchée en réaction à son exécution.
Ses cendres seront dispersées en Afrique du Sud.
Williams est le douzième exécuté en Californie depuis le rétablissement de la peine de mort dans cet état en 1977, et le 1003è aux États-Unis depuis 1976 quand la peine était de nouveau autorisée par la Cour suprême.
STOP THE VIOLENCE,
BLESSED LOVE
Nelson Mandela's Words:
« Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »
« Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit. »
« Nous ne sommes pas encore libres, nous avons seulement atteint la liberté d'être libres. »
The Words of Martin Luther King
-Tant qu'un homme n'a pas découvert quelque chose pour lequel il serait prêt à mourir, il n'est pas à même de vivre.
Extrait d'un discours à Detroit - 23 Juin 1963
-Une loi ne pourra jamais obliger un homme à m'aimer mais il est important qu'elle lui interdise de me lyncher.
Extrait du journal Wall Street Journal - 13 Novembre 1962
-L'obscurité ne peut pas chasser l'obscurité ; seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine ; seul l'amour le peut.
Extrait du journal Wall Street Journal - 13 Novembre 1962
-J'ai le rêve qu'un jour mes quatre enfants vivront dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour leur caractère.
Extrait du discours J'ai fait un rêve
-La haine trouble la vie ; l'amour la rend harmonieuse. La haine obscurcit la vie ; l'amour la rend lumineuse.
discour de rastafari , selassie I , repri par bob en chanson : war
" Jusqu'à ce que la philosophie qui soutient l'existence d'une race supérieure et d'une autre inférieure, soit discréditée et abandonnée de façon permanente, jusqu'à ce qu'il n'existe plus de citoyens de première et de seconde classe au sein d'une nation, jusqu'à ce que la couleur d'un homme n'ait pas plus d'importance que la couleur de ses yeux, jusqu'à ce que les droits fondamentaux des hommes soient garantis à tous, de façon légale et sans considération raciale, jusqu'à ce jour, le rêve d'une paix durable, l'ambition de devenir citoyen du monde, et l'existence souveraine d'une morale internationale, ne seront qu'une illusion fuyante, ce que l'on poursuit sans jamais pouvoir l'atteindre, et jusqu'à ce que le régime ignoble et voué au néant qui tient actuellement nos frères en Angola, au Mozambique, en Afrique du Sud, par le lien inhumain, soit renversé, complètement détruit ; jusqu'à ce que le fanatisme, les préjugés, la malveillance et l'égoïsme inhumain soient remplacés par la compréhension, la tolérance et la bienveillance, jusqu'à ce que tous les Africains se lèvent et parlent en êtres libres, égaux aux yeux du Tout-Puissant ; jusqu'à ce jour le continent ne connaîtra pas la paix. Nous les Africains, nous battrons si cela s'avère nécessaire, nous savons que nous vaincrons, car nous croyons en la victoire du bien sur le mal. "
ital food
Pain d'épices
Ingrédients :
-1 tasse de lait de soja
-1 tasse et demi de farine
- Une demi tasse de sucre
-4 à 5 grosses cuillères à soupe de miel
-1 sachet de levure
-Des épices (cannelle, gingembre, anis, clous de girofle, zeste d'orange, zeste de citron, cardamome...au choix !)
-Dans une casserole, faites tiédir le lait et le miel à feu doux, jusqu'à ce que le miel soit bien fondu.
-Mélangez la farine, le sucre et la levure.
-Ajoutez les épices, autant que vous voulez.
-Préchauffez votre four TH.7
-Faites un puit dans lequel vous versez progressivement le mélange lait/miel, tout en le mélangeant au reste. Vous devez obtenir une pâte homogène et fluide.
-Huilez un moule à cake, et saupoudrez de la farine dessus.
-Versez la pâte dedans
-Enfournez le pain d'épices entre 45 à 60 minutes.
-Mangez chaud ou froid, avec une infusion.
Ingrédients :
-1 tasse de lait de soja
-1 tasse et demi de farine
- Une demi tasse de sucre
-4 à 5 grosses cuillères à soupe de miel
-1 sachet de levure
-Des épices (cannelle, gingembre, anis, clous de girofle, zeste d'orange, zeste de citron, cardamome...au choix !)
-Dans une casserole, faites tiédir le lait et le miel à feu doux, jusqu'à ce que le miel soit bien fondu.
-Mélangez la farine, le sucre et la levure.
-Ajoutez les épices, autant que vous voulez.
-Préchauffez votre four TH.7
-Faites un puit dans lequel vous versez progressivement le mélange lait/miel, tout en le mélangeant au reste. Vous devez obtenir une pâte homogène et fluide.
-Huilez un moule à cake, et saupoudrez de la farine dessus.
-Versez la pâte dedans
-Enfournez le pain d'épices entre 45 à 60 minutes.
-Mangez chaud ou froid, avec une infusion.
origine du mot ital
Quelles sont les origines, quelles sont les significations du mot I-tal ?
Que représente pour Rastaman?
Le terme « I-TAL » ou « ITAL », c'est selon chacun, provient de plusieurs termes à la fois : Végétal, Vital, Total, Natural ; qui ont été préfixés avec le « I » omniprésent dans la linguistique rasta, notamment en Jamaïque, où le parler rasta s'est forgé. Le « I » est le symbole de la droiture et de la divinité chez les ras, et est accolé à tout ce qui est d'ordre divin, à tout ce qui est Bon et Bien.
D'où vient le régime ITAL ? ?
Il est difficile de répondre à cela ...
Peut être des Sâdhus, ces ascètes Hindous, qui sont venus en Jamaïque parmi les travailleurs indiens, et qui auraient -en plus de toute une symbolique, des locks et de la Ganga- introduit le concept de nutrition végétarienne ...
Peut être est ce le contexte socio-économique de la Jamaïque, plus particulièrement des basses couches sociales très pauvres dont sont issus les premiers rastas, qui n'avaient que peu de choix dans leur alimentation, et qui ont finalement créer un régime alimentaire correspondant autant à leurs besoin qu'à leurs moyens ...
Peut être que le concept ITAL provient d'une des nombreuses communautés de marginaux rastas, qui décidèrent de quitter la Grande Babylone pour vivre leur culte en paix, en accord avec leurs principes ; et qui, se retrouvant en pleine nature, n'avaient que quelques lopins de terres et la cueillette pour subsister ...
Mais ce ne sont que des hypothèses ...
Ce qui est certain, c'est que le régime alimentaire ITAL trouve ses justifications dans le Livre de Vie, la Sainte Bible, se donnant à lui-même un argument inébranlable de son Existence. Il devient alors indéniable pour les « I-ble Student » que ITAL est Nécessaire, Vital, Divin, car le concept ITAL est écrit noir sur blanc sur les Saintes Pages. Va pouvoir alors commencer une réglementation, une sélection de ce qui est à prendre et de ce qui est à jeter, tout en s'appuyant sur les Saintes Ecritures.
ITAL IS VITAL
Que représente pour Rastaman?
Le terme « I-TAL » ou « ITAL », c'est selon chacun, provient de plusieurs termes à la fois : Végétal, Vital, Total, Natural ; qui ont été préfixés avec le « I » omniprésent dans la linguistique rasta, notamment en Jamaïque, où le parler rasta s'est forgé. Le « I » est le symbole de la droiture et de la divinité chez les ras, et est accolé à tout ce qui est d'ordre divin, à tout ce qui est Bon et Bien.
D'où vient le régime ITAL ? ?
Il est difficile de répondre à cela ...
Peut être des Sâdhus, ces ascètes Hindous, qui sont venus en Jamaïque parmi les travailleurs indiens, et qui auraient -en plus de toute une symbolique, des locks et de la Ganga- introduit le concept de nutrition végétarienne ...
Peut être est ce le contexte socio-économique de la Jamaïque, plus particulièrement des basses couches sociales très pauvres dont sont issus les premiers rastas, qui n'avaient que peu de choix dans leur alimentation, et qui ont finalement créer un régime alimentaire correspondant autant à leurs besoin qu'à leurs moyens ...
Peut être que le concept ITAL provient d'une des nombreuses communautés de marginaux rastas, qui décidèrent de quitter la Grande Babylone pour vivre leur culte en paix, en accord avec leurs principes ; et qui, se retrouvant en pleine nature, n'avaient que quelques lopins de terres et la cueillette pour subsister ...
Mais ce ne sont que des hypothèses ...
Ce qui est certain, c'est que le régime alimentaire ITAL trouve ses justifications dans le Livre de Vie, la Sainte Bible, se donnant à lui-même un argument inébranlable de son Existence. Il devient alors indéniable pour les « I-ble Student » que ITAL est Nécessaire, Vital, Divin, car le concept ITAL est écrit noir sur blanc sur les Saintes Pages. Va pouvoir alors commencer une réglementation, une sélection de ce qui est à prendre et de ce qui est à jeter, tout en s'appuyant sur les Saintes Ecritures.
ITAL IS VITAL
dimanche 17 juin 2007
tarte tatin à la banane !
5 ou 6 bananes
70g de noix de coco râpée
100 g de sucre
Rhum
Eau
Pâte feuilletée
Préchauffez le four à 200°
Faites chauffer le sucre et un peu d'eau pour faire un caramel.
Versez le caramel chaud dans un moule à gâteau à bord haut. Laissez refroidir.
Coupez les bananes en rondelles. Déposez les sur le caramel, mettez la noix de coco sur les bananes versez le rhum (environ 10cl)
Déposez la pâte par dessus le tout et froncez les bords.
Enfournez pour 20 minutes. Démoulez à la sortie du four, attendé au moin 5 min et appréciez !
dimanche 10 juin 2007
iron lion zion
paru apres sa mort ou il exprime sa tristesse d'avoir été trahi par des freres pdt la fussillade mé ossi qu'il puisera ds ces forces pour etre "de fer comme le lion"
samedi 9 juin 2007
vendredi 8 juin 2007
mercredi 16 mai 2007
give thanks a tupac
Allez, allez
Je ne vois aucun changement, je me reveille le matin en me demandant
Si la vie ne vaut pas d'être vécue, devrais je me tirer une balle?
J'en ai marre d'être pauvre, et pire que tout je suis noir
Mon estomac me fait mal, alors je cherche un sac à piquer
Les flics vont chercher des problèmes à un 'negro'
(il) appuie sur la gachette, tue un 'nigga' et devient un héros
Donner du crack aux gosses, qui s'en soucie?
(c'est) une bouche de moins à nourrir pour l'aide sociale
D'abord à leur envoyer de la drogue par bateau, et à les laisser dealer
Leur donner des flingues, fais un pas en arrière, regarde les s'entretuer
Il est temps de réagir, c'est ce que Huey disait (Huey P Newton, fondateur des black Panthers) 2 coups de feu en pleine nuit, maintenant Huey est mort
J'aime mes frères mais on ne pourra jamais aller nulle part
Si l'on ne partage pas ce qu'on a, les uns avec les autres
Nous devons commencer à faire changer les choses
Apprend à me voir comme un frère et non comme 2 étrangers distants
Et c'est comme ca que c'est supposé se passer
Comment le diable pourrait il emmener un frère s'il est près de moi?
J'aimerai tant revenir en arrière, quand nous jouions, enfants
Mais les choses ont changé, et tout est différent maintenant
Refrain:C'est comme cela que ce se passe
Les choses ne seront plus jamais les même
C'est comme cela que ce se passe Aww yeah
Je ne vois aucun changement, tout ce que je vois ce sont des visages racistes
Cette haine déplacée fait honte aux races
- --- , je me demande ce que cela nous couterait (prendrait) de rendre ce Monde meilleur, arretons ces gaspillages
Enlevons le coté malfaisant des gens, ils agiront mieux ensuite
Car les noirs et les blancs fument du crack ensemble ce soir
Et le seul moment où nous avons affaire les uns aux autres, c'est pour nous tuer les uns les autres
Cela demande des efforts d'être vrai (réel), il est l'heure de nous entre-aider
Et bien que cela semble venir directement des cieux
Nous ne somme pas prêt de voir un président noir, uhh
Ce n'est pas un secret, ne nous cachons pas la vérité
Les prisons sont pleines, et elles sont remplies de noirs
Mais certaines choses ne changeront jamais
On essaie de montrer une nouvelle voie, mais vous restez dans le jeu de la drogue
Maitenant dites moi ce que doit faire une mère
Etre réelle, ne pas faire appel au frère qui est en toi
Tu dois agir de la manière la plus cool
(un homme parle) 'Je me suis fait 1000$ aujourd'hui'
Mais tu l'as fait d'une manière immonde
Vendre du crack à un gosse
(même homme) 'mais je dois gagner du fric'
Hé bien, voilà comment cela se passe
Voix de Tupac:Nous devons faire changer les choses
Il est temps pour nous, en tant que peuple, de commencer à faire bouger les choses
Changeons notre manière de manger, Changeons notre manière de vivre
Et changeons notre manière de nous comporter les uns avec les autres
Vous voyez que l'ancienne méthode ne marche pas, alors c'est à nous de faire
Ce que nous avons à faire....pour survivre
Et je ne vois toujours pas de changement, un frère (un personne à la peau
noire) n'a il pas droit à un peu de paix
C'est la guerre dans la rue et c'est la guerre au moyen orient
Même si ce n'est pas une guerre dû à la pauvreté, (ici) ils ont une guerre à
cause de la drogue
Alors la police peut m'emmerder (me déranger)
Et je n'ai jamais fait de conneries sans y être obligé
(Et je n'ai jamais commis de crime, je n'avais pas à en faire)
Mais maintenant je suis là avec les noirs qui vont vouloir se venger sur toi
Ne les laisse pas te soulever, te retourner
Te faire mal et (laisse pas ces) cons te frapper
Tu dois apprendre à te tenir
Ils sont jaloux quand il te voient avec ton téléphone portable
Mais va dire aux flics qu'ils ont pas le droit d'y toucher
Je ne crois pas à ca, quand ils détalent, je me les fais
C'est le son de mon jouet, tu dis que c'est pas cool
Ma mère n'a pas élevé un idiot
Et tant que je serai noir, je devrai me cacher
Et je ne pourrai jamais être cool (me reposer)
Parce que je devrai toujours me soucier des vengences
Des mecs que je me suis fait avant
Qui reviennent après toutes ces années Ratatata (= son d'une mitraillette), c'est comme cela que ca se passe
Je ne vois aucun changement, je me reveille le matin en me demandant
Si la vie ne vaut pas d'être vécue, devrais je me tirer une balle?
J'en ai marre d'être pauvre, et pire que tout je suis noir
Mon estomac me fait mal, alors je cherche un sac à piquer
Les flics vont chercher des problèmes à un 'negro'
(il) appuie sur la gachette, tue un 'nigga' et devient un héros
Donner du crack aux gosses, qui s'en soucie?
(c'est) une bouche de moins à nourrir pour l'aide sociale
D'abord à leur envoyer de la drogue par bateau, et à les laisser dealer
Leur donner des flingues, fais un pas en arrière, regarde les s'entretuer
Il est temps de réagir, c'est ce que Huey disait (Huey P Newton, fondateur des black Panthers) 2 coups de feu en pleine nuit, maintenant Huey est mort
J'aime mes frères mais on ne pourra jamais aller nulle part
Si l'on ne partage pas ce qu'on a, les uns avec les autres
Nous devons commencer à faire changer les choses
Apprend à me voir comme un frère et non comme 2 étrangers distants
Et c'est comme ca que c'est supposé se passer
Comment le diable pourrait il emmener un frère s'il est près de moi?
J'aimerai tant revenir en arrière, quand nous jouions, enfants
Mais les choses ont changé, et tout est différent maintenant
Refrain:C'est comme cela que ce se passe
Les choses ne seront plus jamais les même
C'est comme cela que ce se passe Aww yeah
Je ne vois aucun changement, tout ce que je vois ce sont des visages racistes
Cette haine déplacée fait honte aux races
- --- , je me demande ce que cela nous couterait (prendrait) de rendre ce Monde meilleur, arretons ces gaspillages
Enlevons le coté malfaisant des gens, ils agiront mieux ensuite
Car les noirs et les blancs fument du crack ensemble ce soir
Et le seul moment où nous avons affaire les uns aux autres, c'est pour nous tuer les uns les autres
Cela demande des efforts d'être vrai (réel), il est l'heure de nous entre-aider
Et bien que cela semble venir directement des cieux
Nous ne somme pas prêt de voir un président noir, uhh
Ce n'est pas un secret, ne nous cachons pas la vérité
Les prisons sont pleines, et elles sont remplies de noirs
Mais certaines choses ne changeront jamais
On essaie de montrer une nouvelle voie, mais vous restez dans le jeu de la drogue
Maitenant dites moi ce que doit faire une mère
Etre réelle, ne pas faire appel au frère qui est en toi
Tu dois agir de la manière la plus cool
(un homme parle) 'Je me suis fait 1000$ aujourd'hui'
Mais tu l'as fait d'une manière immonde
Vendre du crack à un gosse
(même homme) 'mais je dois gagner du fric'
Hé bien, voilà comment cela se passe
Voix de Tupac:Nous devons faire changer les choses
Il est temps pour nous, en tant que peuple, de commencer à faire bouger les choses
Changeons notre manière de manger, Changeons notre manière de vivre
Et changeons notre manière de nous comporter les uns avec les autres
Vous voyez que l'ancienne méthode ne marche pas, alors c'est à nous de faire
Ce que nous avons à faire....pour survivre
Et je ne vois toujours pas de changement, un frère (un personne à la peau
noire) n'a il pas droit à un peu de paix
C'est la guerre dans la rue et c'est la guerre au moyen orient
Même si ce n'est pas une guerre dû à la pauvreté, (ici) ils ont une guerre à
cause de la drogue
Alors la police peut m'emmerder (me déranger)
Et je n'ai jamais fait de conneries sans y être obligé
(Et je n'ai jamais commis de crime, je n'avais pas à en faire)
Mais maintenant je suis là avec les noirs qui vont vouloir se venger sur toi
Ne les laisse pas te soulever, te retourner
Te faire mal et (laisse pas ces) cons te frapper
Tu dois apprendre à te tenir
Ils sont jaloux quand il te voient avec ton téléphone portable
Mais va dire aux flics qu'ils ont pas le droit d'y toucher
Je ne crois pas à ca, quand ils détalent, je me les fais
C'est le son de mon jouet, tu dis que c'est pas cool
Ma mère n'a pas élevé un idiot
Et tant que je serai noir, je devrai me cacher
Et je ne pourrai jamais être cool (me reposer)
Parce que je devrai toujours me soucier des vengences
Des mecs que je me suis fait avant
Qui reviennent après toutes ces années Ratatata (= son d'une mitraillette), c'est comme cela que ca se passe
mardi 15 mai 2007
ital food
« Mieux vaut un repas d’herbes et de l’amour, qu’un boeuf engraissé, et de la haine. »
Omelette Ital
Ingrédients :4 bananes vertes,1 oignon,300ml d'eau,1 cuillerée à soupe de farine de blé,1/2 cuillerée à café de noix de muscade fraîche,3 cuillerées d'huile végétale.- Préparation :Arracher les deux bouts des bananes, les couper en deux,entailler profondément en longueur les bananes et avec les doigts arracher horizontalement la peau des bananes. Mettre les bananes dans un mixeur, mixer, ajouter l'eau petit à petit, mixer jusqu'à ce qu'elles soient consistantes. Dans un bol,mélanger les bananes mixées avec les oignons coupés finement, ajouter la farine de blé et la muscade et mélanger le tout. Chauffer l'huile dans une poêle, verser le mélange(de bananes) dans l'huile bien chauffée et bien frire les deuxcôtés jusqu'à ce qu'ils soient dorés. Couper en portions et servir avec de la salade.
Omelette Ital
Ingrédients :4 bananes vertes,1 oignon,300ml d'eau,1 cuillerée à soupe de farine de blé,1/2 cuillerée à café de noix de muscade fraîche,3 cuillerées d'huile végétale.- Préparation :Arracher les deux bouts des bananes, les couper en deux,entailler profondément en longueur les bananes et avec les doigts arracher horizontalement la peau des bananes. Mettre les bananes dans un mixeur, mixer, ajouter l'eau petit à petit, mixer jusqu'à ce qu'elles soient consistantes. Dans un bol,mélanger les bananes mixées avec les oignons coupés finement, ajouter la farine de blé et la muscade et mélanger le tout. Chauffer l'huile dans une poêle, verser le mélange(de bananes) dans l'huile bien chauffée et bien frire les deuxcôtés jusqu'à ce qu'ils soient dorés. Couper en portions et servir avec de la salade.
ital food
Gâteau chocolat coco banane:
Pour 7 personnes:
Ingrédients :2 bananes mures,125 cl de lait de coco,4 cuillères a soupe de cacao ,250 g de farine et 125 g de sucre.La recette est très simple a suivre…Il suffit de écraser les bananes et de mélanger avec tout les ingrédients en ajoutant le lait de coco à la fin en diluant.On enfourne le tout au feu moyen (thermostat 7 ou 190°) pendant à peu prés 35 minutes.On peut le servir avec une crème coco fraise… on mixe les fraise avec le lait de coco avec un peude sucre de canne roux…
Pour 7 personnes:
Ingrédients :2 bananes mures,125 cl de lait de coco,4 cuillères a soupe de cacao ,250 g de farine et 125 g de sucre.La recette est très simple a suivre…Il suffit de écraser les bananes et de mélanger avec tout les ingrédients en ajoutant le lait de coco à la fin en diluant.On enfourne le tout au feu moyen (thermostat 7 ou 190°) pendant à peu prés 35 minutes.On peut le servir avec une crème coco fraise… on mixe les fraise avec le lait de coco avec un peude sucre de canne roux…
l'homme et la femme
L'homme poursuit la Femme et la femme poursuit l'homme.Le Féminisme combat le Chauvinisme et le Patriarchisme combat le Matriarchisme.Les hommes tentent de garder le contrôle des pouvoirs financiers et politiques des nations et les femmes essaientde détourner les hommes de leur Conduite par leurs aspirations à réveiller en eux leurs désirs ardents pour la chair, et cela continuellement,par leurs comportements et leurs apparences.C'est ainsi que sont les choses de nos jours, et cela, vue d'une perspective spirituelle, nous indique que l'ordre sexiste et agressif du monde présent nécessite des corrections.RastafarI EST cette correction. RastafarI est la Résurrection, la Re-naissanceet l'élévation de l'Unité dans l'Amour et la Loi, ainsi que l'Inité entre les hommes et les femmes - La Première Alliance brisée par Adam &Eve, qui s'égarèrent au loinl'un de l'autre, loin du ToutPuissant Créateur. Eve montrasa Loyauté au Serpent, et Adam commença à suivre les femmes.Après cela, tous les trois furent écartés du Paradis.Cette sorte de drame fût possible, car ces personnages mythiques jetèrent la confusion dans leurs relations,comme Jah l'avait définit,et c’est ainsi qu'ils perdirent la faculté de compréhension de la guidance et du Respect
patois rasta
Comme le disait un rastaman à qui on demandait quelle était la vision du monde dans la culture Rastafari : "Jus word-sound-paawa, bradda, dat what I-n-I a-deal wit, jus word-sound-paawa". Comprenne qui peut. La langue rasta est une façon formelle de refuser la mainmise anglo-saxonne sur le peuple jamaïcain et de réinterpréter l'héritage reçu (car comme le dit LKJ : "Ingland is a bitch, there's no escape in this…"). Ce patois, appelé "Dread talk", "I-ance" ou encore "I-yaric" révèle le lien entre culture rasta, identité tiers-mondiste et histoire africaine.
Pour commencer, il faut rappeler que la Jamaïque fut le joyau de l'empire britannique au XVIII° siècle. Les planteurs anglophones et les travailleurs africains créèrent une culture unique, comme en témoignaient les festivités annuelles comme Jonkonnu, le système de croyance afro-chrétien et le langage de l'île, mélange de créole et d'anglais.
Pendant l'entre-deux guerres, la Jamaïque connut une instabilité sociale. Les événements du début du siècle avaient transformé des esclaves en classe ouvrière affranchie. Certains, paysans sans terre ou travailleurs sans emplois partirent en Amérique centrale creuser des canaux (comme celui de Panama) ou construire des routes. D'autres affluèrent vers les villes du pays, Montego Bay, Kingston ou Mandeville surtout. La population urbaine tripla dans ces endroits, donnant naissance à des enclaves urbaines où se concentrait l'agitation politique et sociale. Les leaders syndicaux comme Alexander Bustamente, les activistes politiques comme Norman Manley, les Pan-africanistes comme Marcus Garvey et les promoteurs du Rastafarisme comme Leonard Howell s'y retrouvaient pour mettre en commun leurs forces. C'est ainsi que Norman Manley et Alexander Bustamente décidèrent par exemple de fonder le People's National and Jamaican Labour Party. La tradition orale de chaque acteur s'enrichissait de celle des autres pour combattre l'ennemi commun, le colonisateur anglais. Les Rastas apportaient notamment au discours une richesse allégorique tirée de la Bible ainsi qu'une manière solennelle d'exposer leurs arguments.
Cette habitude perdure, et les rastas emploient un très grand nombre de références bibliques, au propre comme au figuré. Max Romeo s'en prend souvent au Pape et à l'Eglise Catholique (par exemple dans la chanson Fire fi di vatican), accusés d'avoir détourné le message divin et de tenir les peuples sous leur domination. Les Rastas aiment introduire ou conclure une discussion à l'aide de formules incantatoires, ressemblant à des psaumes. Cette tradition dérive en partie des habitudes pris par les petits Jamaïcains dans les églises presbytériennes, où la messe s'accompagne de chants (type gospels) et de prières enflammées. Pour les rastas, il s'agit presque toujours de rappeler leur croyance en Jah, ce qui peut donner quelque chose comme ça : " I n I a go satta fi Heile Selassie, His Imperial Majesty, king of king, Lion of Judah, Jah Rastafari ! ".
Les contestataires cités plus haut étaient pour la plupart issus de la rue et apportaient dans les échanges une manière urbaine, abrupte et argotique de débattre des sujets. Naturellement, cette culture en construction était essentiellement orale, prenant et déformant l'anglais selon les usages acquis dans les champs de coton et sur les marchés ruraux depuis trois siècles. Aujourd'hui encore, le patois rasta n'est que très faiblement formalisé à l'écrit.
Les Jamaïcains parlent un patois qui révèle certaines survivances africaines tandis que les Rastas utilisent un dialecte spécifique. Evidemment, les deux approches se mélangent et s'influent mutuellement, notamment parce qu'une large majorité de la jeunesse jamaïcaine ne se définit par comme rasta mais adopte certains codes de cette communauté qui, stricto sensu, représente dix pour cent de la population de l'île. Les inventions linguistiques issues du monde rasta se retrouvent naturellement dans le reggae, ce qui explique leur influence (les jeunes jamaïcains ne veulent pas forcément devenir rasta, mais ils sont presque tous fans de Sizzla). D'abord, il y a bien sûr les mots propres à la culture Rasta, comme Jah. Ensuite, on trouve des termes qui ont évolué (brethren pour brother par exemple) ou des tournures anciennes remises au goût du jour pour donner une tournure solennelle à certains messages, comme dans les pièces de Shakespeare (William, pas Robbie !) : " Jah shall bringheth smoother than oil ", chante Culture dans Reasonning. Il y a aussi l'inversion des formes pronominales, le nominatif (I par exemple) étant utilisé pour l'accusatif (me) et inversement. Bob Marley chante ainsi " them belly full but we hungry " au lieu de dire " their belly are full but we are hungry" (leurs ventres sont pleins et pourtant nous avons faim).
Les formes nominatives sont d'ailleurs utilisées de façon redondante (" I " devient " I and I ") : " I and I a want to see King Rastafari " dit encore Culture dans Jah pretty face). En fait, les rastas utilisent de préférence le " I " plutôt que tous les autres pronoms (you, me they, etc.) parce qu'ils considèrent que ces pronoms sont générateurs de divisions, tandis que I and I est facteur d'union, solidarisant les hommes entre eux sous la bienveillance de Jah, The most high (I). I and I signifie donc littéralement " Jah et moi ". Pour dire " tu " (you), un rasta aura tendance à dire " I and I brethren ".
Les verbes sautent souvent dans les phrases (" you a liar, you a thief ") et les raccourcis anglais sont encore plus raccourcis (want to donne wanna en anglais parlé et waan en patois rasta). Le tout se décline d'une infinité de manière, le reggae encourageant une invention perpétuelle de mots et de formules pour accompagner les riddims et trouver de nouvelles sonorités. Brethren donne par exemple bredda et la répétition des pronoms peut être répétée pour accompagner un accord (" You won't even listen to I & I & I " déplore Culture dans Trust me). Cette manie va jusqu'à remplacer le début d'un mot par " I " : children devient Idren, natural donne Ital. En outre, les chansons sont truffées de slogans rastas, comme Irie Ites (formé à partir de " Higher Heights " ou de " Israelites "). Le pronom I remplace aussi le son u dans des mots comme unity ou human, qui deviennent Inity et Iman.
Le vocabulaire rasta est naturellement décliné des croyances et de la culture rasta. Les Rastas se réfèrent à cet univers symbolique en utilisant le terme générique " culture ", synonyme de Rastafari. Il faut noter que les Rastas n'utilisent jamais le mot rastafarisme, puisqu'ils rejettent tous les " isms ", considérant que les idéologies sont des instruments de domination. La cuisine, par exemple, fournit énormément de mots au patois rasta. Beaucoup de Rastas sont végétariens et insistent sur la nourriture naturelle (Ital food), fruits, légumes et graines. Callalo désigne une plante originaire d'Afrique, sorte d'épinard. Cerasee est une plante sauvage grimpante qui donne un fruit orangé. On utilise ses feuilles en infusion comme laxatif, contre les maux d'estomac. Cho cho est une sorte de courge pulpeuse qui se cuisine et se mange comme tel. Sans oublier le Ackee, fruit national en Jamaïque, ni l'aloe, ou sinkle Bible, qui permet comme chacun sait d'apaiser les brûlures et les irritations. Grâce à lui, les Jamaïcains n'ont pas à se ruiner en crèmes solaires, d'ailleurs moins efficaces que l'aloe (l'aloe se récolte un peu partout en Jamaïque, car la plante y est omniprésente).
Certains Rastas refusent de boire de l'alcool alors que d'autres apprécient la bière Red Stripe ou la Dragon Stout de Jamaïque. D'autres ne mangent pas de porc. Certaines interdictions dérivent d'une interprétation de la Bible et une partie des Rastas respectent les tabous issus de l'Ancien Testament, comme l'interdiction de dormir avec une femme lorsqu'elle a ses règles. Cette restriction se reporte dans la culture populaire jamaïcaine, où les insultes les plus violentes comportent une référence à la menstruation, comme Blood clot ! (caillot de sang) Ras clot ! ou Bumba clot !
Autre champ sémantique assez développé : l'univers lié à la ganja. Sinsemilia, chalice (pipe à eau), collie (herbe en argot), cutchie (pipe en terre), herb, lambsbread, spliff, kaya, ishence … les Rastas ont autant de mots pour désigner l'herbe que les Eskimos pour la neige.
D'autres formules types, liées à la vie urbaine et au style de vie des rude boys, servent à qualifier des personnes ou des situations. Johnny too bad est un type peu recommandable, pas forcément violent mais un peu escroc (Horace Andy dédie une chanson à ce personnage sur son dernier album). Un quashie est un imbécile, un type capricieux ou tatillon est fenky-fenky, un baratineur se fera traiter de ginnal. Tous méritent d'être traînés dans la putta-putta (la boue). Ces termes forment un héritage du ghetto, dans ce qu'il a de pire (la violence, la pauvreté, l'exclusion) et de meilleur (l'humour, la solidarité).
Pour les rastas, le langage est une arène, un lieu de lutte politique et de transformation personnelle. Puisque l'Anglais est associé à la mise en esclavage (enslavement) du peuple africain, sa grammaire, sa phonologie et sa sémantique ne sont pas considérés comme venant du cœur ("heartical"), c'est-à-dire comme étant capables d'exprimer la conscience et la culture africaines. Au cours du XX° siècle, la structure phonologique des mots anglais fut sondée et cassée en deux pour exposer l'opposition entre les sons et la signification des mots. Ces morceaux furent ensuite ré-assemblés pour donner de nouveaux mots appelés up-full sounds. Par exemple, le préfixe de dans le mot dedicate (prononcé dead-i-cate) fut éliminé à cause de sa similarité sonore et signifiante avec le son de contenu dans les mots anglais death ou destruction. Le préfixe de fut remplacé par un son qui signifie l'inverse. En l'occurrence, live (la vie) est pris pour remplacer de (la mort) : dedicate devient donc livicate (live-i-cate).
Dans le mot understand, le son un fut de la même façon remplacé par le son o (de over). Understand devient ainsi overstand (ou parfois o-stand) pour montrer que tous les locuteurs d'une langue sont égaux et que, par conséquent, aucun d'entre eux ne peut être placé en dessous des autres (under = en dessous).
Le son up dans le mot oppression fut remplacé par down, comme dans downpression ou down-press-I, car peu de gens sont promus (" pushed up ") économiquement ou socialement tandis que beaucoup d'autres sont déchus (" pushed down "). L'oppression consiste justement à rabaisser le peuple, ce que downpression rend mieux - phonétiquement et par l'analyse du mot-valise - que oppression.
Le son con contenu dans les mots comme conscious (kon-scious) ou control (kon-trol) est proscrit car il est assimilé au k du mot créole kunni, qui signifie " intelligent ". Le suffixe con/kon est ainsi remplacé par le suffixe I, ce qui donne Itrol et Iscious. D'une façon similaire, le suffixe dom fut retiré du mot wisdom à cause de sa proximité phonétique avec le mot dumb (idiot), car on ne peut pas être intelligent et idiot à la fois (wise/dumb). On remplace ce suffixe par mom (wismom) puisque mom signifie homme en créole (wis-mom = wise man).
La refonte de termes anglais permet aux rastas de lier les sons reconstruits (up-full sounds) à des événements historiques et à des logiques culturelles. Le mot duppy ou dupe, par exemple, est d'origine africaine. Il fait référence à un système social dans lequel l'identité est composée de plusieurs âmes. Chaque être est doté d'un esprit unique, son âme (duppy soul) et d'une personnalité d'accompagnement (shadow spirit) qui incarne le système social de différenciation du bien et du mal. Lorsqu'une personne meurt, un esprit voyage vers un autre monde tandis qu'une ombre se tapit derrière l'esprit. Grâce à une série de rituels, l'ombre est dispersée sous la terre, donnant aux vivants l'assurance qu'elle ne sera pas utilisée à mauvais escient. Dans les religions populaires des Caraïbes (Pocomania, Revival), cette ombre (shadow spirit) communique au cours des transes extatiques avec un ensemble de divinités afro-chrétiennes.
En somme, transformer les mots de Babylone en mots rasta (heartical words) est une démarche politique d'appropriation des concepts et du monde. Il s'agit par définition d'un processus continu puisqu'il correspond à une décolonisation des mots, des idées, des actions et des comportements. Cette attitude complète la démarche créole consistant notamment à omettre le début, le milieu ou la fin d'un mot (ex : workin' pour working).
Nous manquons de temps, de matériaux et de compétences pour établir une analyse complète et détaillée du patois rasta et de ses dynamiques. Le glossaire proposé à la fin de cette article doit être considéré comme une simple introduction à cette langue. Si vous désirez la comprendre en détail, il vous faudra glaner ça et là des informations, notamment à partir des liens proposés plus bas. Les linguistes gagneraient à étudier ce sujet passionnant, au carrefour de multiples enjeux sociaux et culturels. Le rôle des mouvements migratoires, les échanges sociaux, la façon dont se disséminent les idiomes rastas dans les langues occidentales, l'influence de la musique sur la langue, la construction de niveaux de langage différents au sein du patois, le rôle de l'humour ou l'influence des cultures contemporaines (culture US, rap et ragga notamment) mériteraient d'être approfondis. On pourrait par exemple insister sur les constructions verbales issues de représentations culturelles telles que l'image du karaté dans le cinéma. On sait, entre autres références clefs, que les films de Bruce Lee et consorts eurent une influence majeure sur la langue car ils connurent un très grand succès en Jamaïque dans les années 60/70. Les rastas s'identifièrent aux héros et recyclèrent leurs mimiques, leurs cris, leurs attitudes, affirmant vouloir pratiquer une forme de kung-fu verbal qui permettrait d'abattre Babylone.
On pourrait également insister sur le rôle fondamental joué par certains locuteurs à l'influence considérable, comme LKJ, le dub-prophet, Peter Tosh ou Lee Scratch Perry, le producteur génial qui fit des Wailers le plus grand groupe du monde, grâce à son talent de parolier et de musicien. Plein d'humour, adorant les jeux de mots, les messages cachés et les inventions verbales, Scratch est à l'origine de textes superbes, qui exercèrent une grande influence sur la langue. Dans Them belly full, il fait par exemple dire à Bob marley " a hungry mob is an angry mob/A rain a fall but the dirt is tough/ A pot a cook but the food no' nough" (une foule affamée est une foule en colère/la pluie tombe mais le sol est dur/la marmite chauffe mais il n'y a pas assez à manger). En quelques mots et pas mal d'ellipses, il restitue ainsi un contexte social et un message politique d'une force brute, jouant sur les similarités sonores pour mieux faire ressortir les constats dramatiques (hungry/angry ; cook/no'nough). Le message s'avère d'autant plus percutant que le refrain sera mémorisé par des millions d'auditeurs. Peter Tosh, lui, était passé maître dans l'art d'inventer des mots-valises pour exprimer la vision rasta et donner aux concepts, aux choses et aux gens un habillage sonore et textuel plus conforme à la vision qu'il en avait. Pour Peter Tosh, le système se dit shitstem et la politique (politics) devient polytricks, l'art d'infliger aux gens toutes sortes de mauvais coups.
En définitive, la grande force du patois rasta, c'est d'avoir donné envie à des millions de locuteurs dans le monde de comprendre et d'utiliser ce langage. Evidemment, ce succès est dû à l'immense popularité de Bob Marley, dont les fans ont toujours voulu comprendre le message, ce qui les amenait à découvrir le parler rasta et ses spécificités. Les communautés jamaïcaines installées ici et là dans le monde (et notamment en Angleterre) ont poursuivi ce travail de dissémination et d'influence linguistique. Loin de favoriser un repli communautaire, le patois rasta exerce donc une influence significative sur la culture contemporaine, surtout lorsqu'il est couplé à la puissance d'expression du reggae. Big it up !
Pour commencer, il faut rappeler que la Jamaïque fut le joyau de l'empire britannique au XVIII° siècle. Les planteurs anglophones et les travailleurs africains créèrent une culture unique, comme en témoignaient les festivités annuelles comme Jonkonnu, le système de croyance afro-chrétien et le langage de l'île, mélange de créole et d'anglais.
Pendant l'entre-deux guerres, la Jamaïque connut une instabilité sociale. Les événements du début du siècle avaient transformé des esclaves en classe ouvrière affranchie. Certains, paysans sans terre ou travailleurs sans emplois partirent en Amérique centrale creuser des canaux (comme celui de Panama) ou construire des routes. D'autres affluèrent vers les villes du pays, Montego Bay, Kingston ou Mandeville surtout. La population urbaine tripla dans ces endroits, donnant naissance à des enclaves urbaines où se concentrait l'agitation politique et sociale. Les leaders syndicaux comme Alexander Bustamente, les activistes politiques comme Norman Manley, les Pan-africanistes comme Marcus Garvey et les promoteurs du Rastafarisme comme Leonard Howell s'y retrouvaient pour mettre en commun leurs forces. C'est ainsi que Norman Manley et Alexander Bustamente décidèrent par exemple de fonder le People's National and Jamaican Labour Party. La tradition orale de chaque acteur s'enrichissait de celle des autres pour combattre l'ennemi commun, le colonisateur anglais. Les Rastas apportaient notamment au discours une richesse allégorique tirée de la Bible ainsi qu'une manière solennelle d'exposer leurs arguments.
Cette habitude perdure, et les rastas emploient un très grand nombre de références bibliques, au propre comme au figuré. Max Romeo s'en prend souvent au Pape et à l'Eglise Catholique (par exemple dans la chanson Fire fi di vatican), accusés d'avoir détourné le message divin et de tenir les peuples sous leur domination. Les Rastas aiment introduire ou conclure une discussion à l'aide de formules incantatoires, ressemblant à des psaumes. Cette tradition dérive en partie des habitudes pris par les petits Jamaïcains dans les églises presbytériennes, où la messe s'accompagne de chants (type gospels) et de prières enflammées. Pour les rastas, il s'agit presque toujours de rappeler leur croyance en Jah, ce qui peut donner quelque chose comme ça : " I n I a go satta fi Heile Selassie, His Imperial Majesty, king of king, Lion of Judah, Jah Rastafari ! ".
Les contestataires cités plus haut étaient pour la plupart issus de la rue et apportaient dans les échanges une manière urbaine, abrupte et argotique de débattre des sujets. Naturellement, cette culture en construction était essentiellement orale, prenant et déformant l'anglais selon les usages acquis dans les champs de coton et sur les marchés ruraux depuis trois siècles. Aujourd'hui encore, le patois rasta n'est que très faiblement formalisé à l'écrit.
Les Jamaïcains parlent un patois qui révèle certaines survivances africaines tandis que les Rastas utilisent un dialecte spécifique. Evidemment, les deux approches se mélangent et s'influent mutuellement, notamment parce qu'une large majorité de la jeunesse jamaïcaine ne se définit par comme rasta mais adopte certains codes de cette communauté qui, stricto sensu, représente dix pour cent de la population de l'île. Les inventions linguistiques issues du monde rasta se retrouvent naturellement dans le reggae, ce qui explique leur influence (les jeunes jamaïcains ne veulent pas forcément devenir rasta, mais ils sont presque tous fans de Sizzla). D'abord, il y a bien sûr les mots propres à la culture Rasta, comme Jah. Ensuite, on trouve des termes qui ont évolué (brethren pour brother par exemple) ou des tournures anciennes remises au goût du jour pour donner une tournure solennelle à certains messages, comme dans les pièces de Shakespeare (William, pas Robbie !) : " Jah shall bringheth smoother than oil ", chante Culture dans Reasonning. Il y a aussi l'inversion des formes pronominales, le nominatif (I par exemple) étant utilisé pour l'accusatif (me) et inversement. Bob Marley chante ainsi " them belly full but we hungry " au lieu de dire " their belly are full but we are hungry" (leurs ventres sont pleins et pourtant nous avons faim).
Les formes nominatives sont d'ailleurs utilisées de façon redondante (" I " devient " I and I ") : " I and I a want to see King Rastafari " dit encore Culture dans Jah pretty face). En fait, les rastas utilisent de préférence le " I " plutôt que tous les autres pronoms (you, me they, etc.) parce qu'ils considèrent que ces pronoms sont générateurs de divisions, tandis que I and I est facteur d'union, solidarisant les hommes entre eux sous la bienveillance de Jah, The most high (I). I and I signifie donc littéralement " Jah et moi ". Pour dire " tu " (you), un rasta aura tendance à dire " I and I brethren ".
Les verbes sautent souvent dans les phrases (" you a liar, you a thief ") et les raccourcis anglais sont encore plus raccourcis (want to donne wanna en anglais parlé et waan en patois rasta). Le tout se décline d'une infinité de manière, le reggae encourageant une invention perpétuelle de mots et de formules pour accompagner les riddims et trouver de nouvelles sonorités. Brethren donne par exemple bredda et la répétition des pronoms peut être répétée pour accompagner un accord (" You won't even listen to I & I & I " déplore Culture dans Trust me). Cette manie va jusqu'à remplacer le début d'un mot par " I " : children devient Idren, natural donne Ital. En outre, les chansons sont truffées de slogans rastas, comme Irie Ites (formé à partir de " Higher Heights " ou de " Israelites "). Le pronom I remplace aussi le son u dans des mots comme unity ou human, qui deviennent Inity et Iman.
Le vocabulaire rasta est naturellement décliné des croyances et de la culture rasta. Les Rastas se réfèrent à cet univers symbolique en utilisant le terme générique " culture ", synonyme de Rastafari. Il faut noter que les Rastas n'utilisent jamais le mot rastafarisme, puisqu'ils rejettent tous les " isms ", considérant que les idéologies sont des instruments de domination. La cuisine, par exemple, fournit énormément de mots au patois rasta. Beaucoup de Rastas sont végétariens et insistent sur la nourriture naturelle (Ital food), fruits, légumes et graines. Callalo désigne une plante originaire d'Afrique, sorte d'épinard. Cerasee est une plante sauvage grimpante qui donne un fruit orangé. On utilise ses feuilles en infusion comme laxatif, contre les maux d'estomac. Cho cho est une sorte de courge pulpeuse qui se cuisine et se mange comme tel. Sans oublier le Ackee, fruit national en Jamaïque, ni l'aloe, ou sinkle Bible, qui permet comme chacun sait d'apaiser les brûlures et les irritations. Grâce à lui, les Jamaïcains n'ont pas à se ruiner en crèmes solaires, d'ailleurs moins efficaces que l'aloe (l'aloe se récolte un peu partout en Jamaïque, car la plante y est omniprésente).
Certains Rastas refusent de boire de l'alcool alors que d'autres apprécient la bière Red Stripe ou la Dragon Stout de Jamaïque. D'autres ne mangent pas de porc. Certaines interdictions dérivent d'une interprétation de la Bible et une partie des Rastas respectent les tabous issus de l'Ancien Testament, comme l'interdiction de dormir avec une femme lorsqu'elle a ses règles. Cette restriction se reporte dans la culture populaire jamaïcaine, où les insultes les plus violentes comportent une référence à la menstruation, comme Blood clot ! (caillot de sang) Ras clot ! ou Bumba clot !
Autre champ sémantique assez développé : l'univers lié à la ganja. Sinsemilia, chalice (pipe à eau), collie (herbe en argot), cutchie (pipe en terre), herb, lambsbread, spliff, kaya, ishence … les Rastas ont autant de mots pour désigner l'herbe que les Eskimos pour la neige.
D'autres formules types, liées à la vie urbaine et au style de vie des rude boys, servent à qualifier des personnes ou des situations. Johnny too bad est un type peu recommandable, pas forcément violent mais un peu escroc (Horace Andy dédie une chanson à ce personnage sur son dernier album). Un quashie est un imbécile, un type capricieux ou tatillon est fenky-fenky, un baratineur se fera traiter de ginnal. Tous méritent d'être traînés dans la putta-putta (la boue). Ces termes forment un héritage du ghetto, dans ce qu'il a de pire (la violence, la pauvreté, l'exclusion) et de meilleur (l'humour, la solidarité).
Pour les rastas, le langage est une arène, un lieu de lutte politique et de transformation personnelle. Puisque l'Anglais est associé à la mise en esclavage (enslavement) du peuple africain, sa grammaire, sa phonologie et sa sémantique ne sont pas considérés comme venant du cœur ("heartical"), c'est-à-dire comme étant capables d'exprimer la conscience et la culture africaines. Au cours du XX° siècle, la structure phonologique des mots anglais fut sondée et cassée en deux pour exposer l'opposition entre les sons et la signification des mots. Ces morceaux furent ensuite ré-assemblés pour donner de nouveaux mots appelés up-full sounds. Par exemple, le préfixe de dans le mot dedicate (prononcé dead-i-cate) fut éliminé à cause de sa similarité sonore et signifiante avec le son de contenu dans les mots anglais death ou destruction. Le préfixe de fut remplacé par un son qui signifie l'inverse. En l'occurrence, live (la vie) est pris pour remplacer de (la mort) : dedicate devient donc livicate (live-i-cate).
Dans le mot understand, le son un fut de la même façon remplacé par le son o (de over). Understand devient ainsi overstand (ou parfois o-stand) pour montrer que tous les locuteurs d'une langue sont égaux et que, par conséquent, aucun d'entre eux ne peut être placé en dessous des autres (under = en dessous).
Le son up dans le mot oppression fut remplacé par down, comme dans downpression ou down-press-I, car peu de gens sont promus (" pushed up ") économiquement ou socialement tandis que beaucoup d'autres sont déchus (" pushed down "). L'oppression consiste justement à rabaisser le peuple, ce que downpression rend mieux - phonétiquement et par l'analyse du mot-valise - que oppression.
Le son con contenu dans les mots comme conscious (kon-scious) ou control (kon-trol) est proscrit car il est assimilé au k du mot créole kunni, qui signifie " intelligent ". Le suffixe con/kon est ainsi remplacé par le suffixe I, ce qui donne Itrol et Iscious. D'une façon similaire, le suffixe dom fut retiré du mot wisdom à cause de sa proximité phonétique avec le mot dumb (idiot), car on ne peut pas être intelligent et idiot à la fois (wise/dumb). On remplace ce suffixe par mom (wismom) puisque mom signifie homme en créole (wis-mom = wise man).
La refonte de termes anglais permet aux rastas de lier les sons reconstruits (up-full sounds) à des événements historiques et à des logiques culturelles. Le mot duppy ou dupe, par exemple, est d'origine africaine. Il fait référence à un système social dans lequel l'identité est composée de plusieurs âmes. Chaque être est doté d'un esprit unique, son âme (duppy soul) et d'une personnalité d'accompagnement (shadow spirit) qui incarne le système social de différenciation du bien et du mal. Lorsqu'une personne meurt, un esprit voyage vers un autre monde tandis qu'une ombre se tapit derrière l'esprit. Grâce à une série de rituels, l'ombre est dispersée sous la terre, donnant aux vivants l'assurance qu'elle ne sera pas utilisée à mauvais escient. Dans les religions populaires des Caraïbes (Pocomania, Revival), cette ombre (shadow spirit) communique au cours des transes extatiques avec un ensemble de divinités afro-chrétiennes.
En somme, transformer les mots de Babylone en mots rasta (heartical words) est une démarche politique d'appropriation des concepts et du monde. Il s'agit par définition d'un processus continu puisqu'il correspond à une décolonisation des mots, des idées, des actions et des comportements. Cette attitude complète la démarche créole consistant notamment à omettre le début, le milieu ou la fin d'un mot (ex : workin' pour working).
Nous manquons de temps, de matériaux et de compétences pour établir une analyse complète et détaillée du patois rasta et de ses dynamiques. Le glossaire proposé à la fin de cette article doit être considéré comme une simple introduction à cette langue. Si vous désirez la comprendre en détail, il vous faudra glaner ça et là des informations, notamment à partir des liens proposés plus bas. Les linguistes gagneraient à étudier ce sujet passionnant, au carrefour de multiples enjeux sociaux et culturels. Le rôle des mouvements migratoires, les échanges sociaux, la façon dont se disséminent les idiomes rastas dans les langues occidentales, l'influence de la musique sur la langue, la construction de niveaux de langage différents au sein du patois, le rôle de l'humour ou l'influence des cultures contemporaines (culture US, rap et ragga notamment) mériteraient d'être approfondis. On pourrait par exemple insister sur les constructions verbales issues de représentations culturelles telles que l'image du karaté dans le cinéma. On sait, entre autres références clefs, que les films de Bruce Lee et consorts eurent une influence majeure sur la langue car ils connurent un très grand succès en Jamaïque dans les années 60/70. Les rastas s'identifièrent aux héros et recyclèrent leurs mimiques, leurs cris, leurs attitudes, affirmant vouloir pratiquer une forme de kung-fu verbal qui permettrait d'abattre Babylone.
On pourrait également insister sur le rôle fondamental joué par certains locuteurs à l'influence considérable, comme LKJ, le dub-prophet, Peter Tosh ou Lee Scratch Perry, le producteur génial qui fit des Wailers le plus grand groupe du monde, grâce à son talent de parolier et de musicien. Plein d'humour, adorant les jeux de mots, les messages cachés et les inventions verbales, Scratch est à l'origine de textes superbes, qui exercèrent une grande influence sur la langue. Dans Them belly full, il fait par exemple dire à Bob marley " a hungry mob is an angry mob/A rain a fall but the dirt is tough/ A pot a cook but the food no' nough" (une foule affamée est une foule en colère/la pluie tombe mais le sol est dur/la marmite chauffe mais il n'y a pas assez à manger). En quelques mots et pas mal d'ellipses, il restitue ainsi un contexte social et un message politique d'une force brute, jouant sur les similarités sonores pour mieux faire ressortir les constats dramatiques (hungry/angry ; cook/no'nough). Le message s'avère d'autant plus percutant que le refrain sera mémorisé par des millions d'auditeurs. Peter Tosh, lui, était passé maître dans l'art d'inventer des mots-valises pour exprimer la vision rasta et donner aux concepts, aux choses et aux gens un habillage sonore et textuel plus conforme à la vision qu'il en avait. Pour Peter Tosh, le système se dit shitstem et la politique (politics) devient polytricks, l'art d'infliger aux gens toutes sortes de mauvais coups.
En définitive, la grande force du patois rasta, c'est d'avoir donné envie à des millions de locuteurs dans le monde de comprendre et d'utiliser ce langage. Evidemment, ce succès est dû à l'immense popularité de Bob Marley, dont les fans ont toujours voulu comprendre le message, ce qui les amenait à découvrir le parler rasta et ses spécificités. Les communautés jamaïcaines installées ici et là dans le monde (et notamment en Angleterre) ont poursuivi ce travail de dissémination et d'influence linguistique. Loin de favoriser un repli communautaire, le patois rasta exerce donc une influence significative sur la culture contemporaine, surtout lorsqu'il est couplé à la puissance d'expression du reggae. Big it up !
lundi 14 mai 2007
DREAMLAND
Il était une fois un pays dont j'ai entendu parler,qui était si loin de l'autre côté de l'océan. Etre là bas dans ce pays de rêve serait pour moi le paradis.Nous cueillerons notres petit dejeuner directement de l'arbre, nous receverons notre miel emporté par les abeilles,nous glisseront sur les vagues des chutes d'eau et toutes les splendeurs de la vie nous les récolteront.Nous vivrons ensemble deans ce monde de rêve et nous seront tellement heureux.Oh comme ce moment sera merveilleux,nous compterons les étoiles dans le ciel...et nous seront certainement éternels
Inscription à :
Articles (Atom)